La COVID-19 et l’agroalimentaire: Demande croissante aux Viandes biologiques de Charlevoix

Par Emelie Bernier 6:00 PM - 8 avril 2020
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Les commandes sont déposées dans ce frigo à l’extérieur de l’usine des Viandes bio!, explique Damien Girard.

La pandémie de COVID-19 a fait ralentir la cadence pour plusieurs entreprises agroalimentaires charlevoisiennes, mais dans certains cas, c’est plutôt le contraire qui se produit. Essentiels en temps de crise, les artisans de l’agroalimentaire ne sont pas tous égaux devant la COVID-19, mais ils sont tous également résilients, créatifs et déterminés à passer à travers la crise sans perdre trop de plumes.

Aux Viandes bio! de Charlevoix, la demande pour le poulet biologique dans les épiceries est telle que l’entreprise doit rationner les épiciers. «On est les seuls dans le poulet bio à desservir la population. La semaine dernière, on a fait un 2e abattage, mais je ne peux pas faire ça à chaque semaine! On est a la capacité de production maximale. C’est 12 semaines avant d’être capable de sortir un poulet, ça ne change pas alors plutôt que d’envoyer 20 poulets par semaine, on va en envoyer 15, par exemple, pour que tout le monde puisse en avoir », indique Natasha Mc Nicoll, copropriétaire.

Du côté des restaurateurs, la demande a cependant chuté. « Cette clientèle-là,  c’est tombé. Ce n’est pas la majorité de notre chiffre d’affaires, mais disons que des clients comme St-Hubert, qui nous commandait des produits particuliers, ça crée un surplus dans l’inventaire. On se ramasse avec des produits spécifiques qu’on doit écouler autrement. Ce n’est pas perdu, mais ce n’est pas vendu d’emblée comme ça l’aurait été », indique Mme McNicoll.

Pour les particuliers, il est toujours possible de s’approvisionner à l’usine de production de Saint-Urbain, mais des mesures très strictes sont prises, surtout pour éviter de contaminer les membres de l’équipe. «Les portes sont fermées au public.  On prend les commandes au téléphone et on fait un service à l’auto. On a une petite verrière, on prépare les commandes dans les boîtes et le paiement se fait de façon sécuritaire. Personne ne rentre ici », indique-t-elle.

25 employés sont toujours en poste à l’usine. Au total, 42 personnes travaillent pour les viandes biologiques, que ce soit à l’usine ou dans les fermes. «  Tout le monde est très consciencieux. Ils sortent de chez eux, ils viennent directement au travail. Ils savent que c,est important de continuer à produire », conclut Mme McNicoll.

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