(Photos) Une clinique « cinq étoiles » pour protéger le personnel de soin de Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 5:37 PM - 3 avril 2020
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Le docteur Jacques Bouchard décrit qu’il doit être habillé d’équipements de protection de la tête au pied avant de faire une consultation avec un individu. Des petites salles de consultation ont été aménagées.

La clinique désignée COVID-19 du CIUSSS à Saint-Hilarion est une véritable clinique de médecine familiale « cinq étoiles ».

Du moins, c’est ce qu’estime le gestionnaire des lieux, le docteur Jacques Bouchard. Il a présenté les nouvelles installations de Saint-Hilarion aux médias cet après-midi, 3 avril.

En trois jours, le centre communautaire de la municipalité s’est radicalement transformé. Depuis ces rénovations « éclair », on y retrouve plusieurs salles de consultation, un système de ventilation, de multiples stations de lavage des mains, des aires d’attente et des postes informatiques qui relient les dossiers de tous les Charlevoisiens ayant un médecin de famille, d’Est en Ouest.

En tout, ce sont un médecin, deux infirmières, un agent à l’entretien et une préposée administrative qui occupent les lieux. Avec les changements de quarts de travail, ce sont près d’une dizaine de personnes qui occupent une fonction à la clinique.

Ceux qui ont des symptômes de fièvre, de toux, d’écoulement nasal ou de gastroentérites sont automatiquement considérés comme potentiellement porteurs de la maladie. C’est pourquoi les autorités prennent les précautions nécessaires afin de protéger le personnel soignant des hôpitaux en redirigeant ses personnes dans un autre « corridor », comme celui de Saint-Hilarion.

« C’est un patient à la fois, explique d’abord le docteur Bouchard. Ceux qui présentent des symptômes grippaux doivent venir consulter ici. On est bon pour faire un peu de tous les types d’intervention. Oui, si la situation l’exige, les gens seront reconduits aux urgences, mais pour les cas qui ne le commandent pas, ils peuvent venir ici. L’important, c’est de protéger le personnel médical des hôpitaux et des cliniques régulières et la population, surtout dans l’aventure de pandémie que nous vivons en ce moment”, soutient le Dr Bouchard.

Il explique que le parcours d’un patient qui doit bénéficier des services de la clinique n’en vient pas toujours à se présenter sur les lieux.

« Le patient obtient un rendez-vous par téléphone. Il doit se présenter à l’heure exacte de son rendez-vous s’il en a un. Une infirmière va évaluer le patient par téléphone et définir s’il doit se présenter à la clinique ou non. On va prioriser une consultation par téléphone si la situation le permet. C’est le médecin de garde ici qui voit s’il peut régler directement le problème par téléphone. Aucun papier n’est donné pour limiter les infections potentielles, les prescriptions sont envoyées par fax aux pharmacies », détaille le médecin en charge.

Le centre n’est donc plus une clinique de prélèvement pour tester les individus pour la COVID-19. Dans les premières informations de la santé publique régionale, Saint-Hilarion allait être désigné comme « clinique à l’auto ». Maintenant, on parle davantage d’une clinique désignée. Celle de Charlevoix a maintenant la capacité d’accueillir près d’une cinquantaine de personnes par jour. Elle est ouverte de 7h à 19h, 7 jours/semaine.

 

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