Les pharmacies s’adaptent pour contrer la COVID-19 et servir leurs clients

Par Karine Dufour-Cauchon 3:30 PM - 25 mars 2020
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À la pharmacie Steeve Simard de Clermont, une station de lavage des mains obligatoire est installée à l’entrée.

Du service à l’auto au lavage de mains obligatoire, aller en pharmacie devient une toute autre expérience maintenant que des précautions doivent être prises pour éviter toute propagation de la COVID-19.

Des commerces demeurant en activité ont emboité le pas et ont changé la façon dont ils accueillent les clients. En entretien avec Le Charlevoisien, le pharmacien Steeve Simard, propriétaire de la filiale Brunet de Clermont, témoigne que toutes les précautions sont bonnes à prendre contre le coronavirus. Il décrit qu’un ensemble de transformations ont été apportées à sa pharmacie.

Dès l’arrivée du client sur les lieux, des préposés s’assurent que tous se lavent les mains. Les gens désirant faire des achats sont redirigés dans la rangée appropriée.

Des sections sont toutefois fermées d’accès comme les cosmétiques et les produits ménagers pour éviter la concentration de personnes à un même endroit. Pour les médicaments, aucun contact n’a lieu entre le personnel et le client.

Pour les prescriptions, la plupart des médicaments sont désormais livrés. Si une personne se présente à la pharmacie, elle devra glisser sa prescription dans un panier. Les médicaments aussi y seront déposés afin d’éviter tout contact avec le personnel. Le laboratoire est protégé de plexiglas. Les scans de produits se font à travers la nouvelle vitrine par l’employé ou par le client lui-même.

« Suites aux recommandations du premier ministre du Québec François Legault, on essaie de limiter le plus possible l’échange d’objets et les contacts entre les personnes », explique M. Simard.

L’argent comptant demeure accepté, mais il est limité le plus possible. Le pharmacien se dit conscient que l’argent en papier et la monnaie demeurent des vecteurs importants de transmission de bactéries, mais ne voudrait pas discriminer ceux qui n’ont pas de cartes bancaires.

Un système de service à l’auto est même mis sur pied par le détaillant afin de limiter le nombre de personnes qui viennent à l’intérieur.

« La sécurité de nos employés et de nos clients, c’est la priorité. Nous sommes véritablement en gestion de crise. Oui, nous avons toujours une minorité de gens qui ne sont pas contents, mais la plupart sont compréhensifs. Ils félicitent nos équipes et leur souhaitent de ne pas relâcher leurs efforts », raconte le propriétaire à la lumière des commentaires de sa clientèle.

Finalement, le propriétaire de succursales au Saguenay souligne qu’il ne compte plus ses heures. « Oui, je fais peut-être du 100 heures par semaine, mais c’est ma responsabilité en tant que propriétaire d’un service essentiel que tous soient en sécurité. C’est pour cela que l’on demande aux clients d’être compréhensifs, car ce n’est pas facile pour nous non plus », conclut Steeve Simard.

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