De retour d’Italie, son test est négatif

Par Karine Dufour-Cauchon 6:30 AM - 18 mars 2020
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Susana Ochoa Vega de La Malbaie a été la première “cobaye” de détection du coronavirus à l’Hôpital de La Malbaie.

Susana Ochoa Vega représentait le Québec lors d’un sommet de journalistes spécialisés en vin en Italie. Au retour, la femme a cependant été prise d’inquiétude lorsque la fièvre l’a assaillie…

La femme de La Malbaie a été la première à faire l’objet d’un test de dépistage du coronavirus à l’Hôpital de La Malbaie après son voyage d’affaires de 10 jours en Italie en compagnie de 400 autres reporters. Si elle a pu goûter des produits d’exception, la sommelière a eu un avant-goût de l’angoisse qui allait tranquillement s’installer au Québec trois semaines après son arrivée.

Quelques heures après son départ d’Italie, la région nord du pays fermait ses frontières. «Dans les aéroports, là-bas, on surveillait de près la température des gens et l’accès était interdit si on présentait des symptômes. J’ai été surprise de voir qu’à mon arrivée à l’aéroport de Toronto, le 23 février, aucun contrôle n’était effectué sur les voyageurs », raconte-t-elle.

Elle éprouvait alors des symptômes grippaux, dont la fièvre. « Je suis retournée chez moi, à La Malbaie. J’ai décidé d’attendre qu’il n’y ait personne pour aller à l’hôpital, soit au petit matin le surlendemain de mon arrivée», relate Mme Ochoa Vega.

La femme a toutefois pris ses précautions, en portant un masque en tout temps, en se nettoyant les mains et en évitant tout contact.

Une fois à l’hôpital, elle a confié à une infirmière qu’elle croyait être porteuse du coronavirus. L’infirmière lui a alors répondu de retourner à la maison, sans voir un médecin. Mme Ochoa Vega a insisté pour rencontrer le médecin de garde jusqu’à obtenir une consultation.

«On m’a examinée et on m’a dit de retourner chez moi et d’y rester. C’est ce que j’ai fait, jusqu’à ce que Santé Canada m’appelle. Ils m’ont dit que La Malbaie n’était pas prête à recevoir ce genre de cas. Ils ont rapidement ajusté la situation et m’ont donné un rendez-vous pour le prélèvement. J’ai été soulagée d’apprendre, 35 heures après, que mon résultat était négatif. Susana Ochoa Vega n’est donc pas porteuse du virus qui fait aujourd’hui des morts par milliers en Italie.

Toutefois, elle appelle les gens à prendre leurs responsabilités. « C’est de notre responsabilité de s’isoler quand on revient de voyage, il ne faut pas prendre les mesures du gouvernement à la légère. Pour ma part, je ne me le serais jamais pardonné d’avoir contaminé quelqu’un», conclut-elle.

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