COVID-19 : trois heures dans l’air et trois jours sur les surfaces

Par Johannie Gaudreault 10:03 AM - 18 mars 2020
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Courtoisie

Une étude parue dans le New England Journal of Medecine le 24 février a dévoilé que le coronavirus survit trois heures dans les aérosols et trois jours sur les surfaces.

La survie du virus de la COVID-19 a été comparée par des chercheurs américains avec celle du SRAS, responsable d’une épidémie en 2003. Des expériences en laboratoire ont été menées à l’aide d’un pulvérisateur qui reproduisait l’éjection de micro-goutelettes contenant des particules virales.

Ils ont testé la persistance des virus dans cinq conditions: dans les aérosols (gouttelettes en suspension dans l’air), sur du plastique, de l’acier, du cuivre et du carton.

Le résultat : les deux coronavirus ont des durées de vie similaires et les particules virales de la COVID-19 restent présentes trois heures dans les aérosols, de quatre à 24 heures sur du cuivre et du carton sec, jusqu’à trois jours sur une surface en plastique ou en acier inoxydable, propre et sèche.

Ce nouveau virus, qui semble se transmettre plus efficacement que le SRAS, n’est toutefois pas plus coriace que son cousin dans l’environnement. La transmission se fait bel et bien, majoritairement, par contacts rapprochés avec un malade.

Toutefois, les résultats indiquent que la transmission par aérosols et par objets contaminés est plausible puisque le virus peut rester viable et infectieux dans les aérosols pour plusieurs heures et sur des surfaces pour plusieurs jours. Ces résultats font écho à ceux trouvés pour le SRAS.

Ceci dit, les gouttelettes émises par quelqu’un qui tousse ou éternue sont plus lourdes que les aérosols générés au laboratoire et tombent rapidement au sol.

« Le fait que le virus puisse vivre dans ces conditions pendant trois heures ne signifie pas qu’il se transmet par l’air, soit qu’il reste en suspension si longtemps dans l’air qu’une personne peut l’attraper juste en partageant l’espace avec une personne atteinte. Il n’y a pas d’évidence de transmission par aéorosols », a précisé sur Twitter l’une des auteurs de l’étude, Neeltje van Doremalen, chercheuse pour les National Institutes of Health (NIH).

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