Grande Traversée arrêtée pour des raisons de sécurité: même les champions ont eu peur

Par Gilles Fiset 6:44 AM - 26 février 2020
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Pour l’équipage du canot Volvo qui a remporté la 30e édition de la Grande Traversée samedi, il ne fait pas de doute que les responsables ont bien fait d’arrêter la course pour des raisons de sécurité: «Il y avait beaucoup de vagues, s’en était même dangereux», témoigne un des canotiers.

Après le départ de L’Isle-aux-Coudres et une première traversée vers Saint-Joseph-de-la-Rive presque exclusivement à la rame, le vent a joué un vilain tour aux équipages.

«On a fait le toucher sur la terre ferme, mais après, il y avait de grosses vagues au retour et l’eau entrait dans les canots. Toutes les équipes ont eu de l’eau dans leur embarcation», raconte Benoît Gilbert, porte-parole du canot Volvo.

«D’ailleurs plusieurs équipes ont fait des signes aux  gens qui surveillaient en bateau à moteur pour tout faire arrêter et ils ont compris le message», ajoute-t-il. « Je suis réellement content qu’ils aient arrêté la course à ce moment-là. Nous on a continué, comme les équipes élite, mais si les vagues avaient été encore plus fortes, on aurait rebroussé chemin », confie M. Gilbert.

«Je dois avouer que l’on a eu une petite crainte définitivement. Si les vagues avaient été aussi grosses durant toute la traversée que près du quai de Saint-Joseph, ça aurait été périlleux», termine le canotier de l’équipe Volvo.

Le retour des canotiers sur L’Isle-aux-Coudres avec le traversier.

C’est une organisatrice en chef, Anie Harvey, les larmes aux yeux qui attendait les canotiers lors de leur retour sur L’Isle-aux-Coudres.

Une organisatrice mitigée

Anie Harvey, la chef d’orchestre de l’évènement, était sur le quai, en pleurs, lorsque les canotiers ont débarqué du traversier pour prendre pied sur L’Isle-aux-Coudres. «Je suis partagée. J’éprouve de la fierté par rapport au travail de tout le monde et au fait que la course prend de plus en plus d’importance, mais en même temps déçue parce que la course a été obligée d’être arrêtée, même si je comprends très bien les raisons de sécurité qui ont motivé cette décision, avoue-t-elle. Mais je me dis aussi que j’ai eu la plus belle parade en voyant les canotiers débarquer du traversier avec un grand sourire».

 

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