Crise d’approvisionnement chez Résolu : l’usine de Clermont ne prévoit pas fermer

Par Karine Dufour-Cauchon 12:09 PM - 25 février 2020
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Produits forestiers Résolu (PFR) a annoncé lundi matin la suspension des activités dans trois de ses usines en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec. L’usine de Clermont devra-t-elle faire sa part pour aider l’entreprise à traverser les difficultés engendrées par le blocus ferroviaire ?

Même si l’entreprise rencontre des difficultés pour acheminer son papier et s’approvisionner en matières premières, elle est moins affectée dans son centre charlevoisien.

Selon Jean-Pierre Bouchard, directeur général de la papetière de Clermont, rien de tel n’est prévu dans un avenir proche pour l’usine de Charlevoix. « Ça ne nous inquiète pas pour l’instant. Mais c’est une situation qui nous préoccupe, et qu’on surveille de près », a-t-il commenté.

Si l’impasse persiste, le dg voit venir les problématiques.  « Bien que ne nous sommes pas approvisionnés directement par les chemins de fer, nos fournisseurs, eux, le sont. Selon  nos dernières vérifications, il n’y a rien de critique pour l’instant pour l’usine de Clermont. Pour l’instant, ça ne nous inquiète pas, du moins, pour notre approvisionnement en produit chimique. Ce qui est plus préoccupant, c’est le marché du bois d’œuvre qui est paralysé. Ça affecte notre accès à des copeaux de bois, qui est déjà difficile », a-t-il expliqué.

M. Bouchard termine en soulignant qu’il n’y a pas de rupture de stock imminente en matière de copeaux de bois. “On apporte beaucoup d’attention à cela, on fait des plans b. Ça ne nous inquiète pas pour l’instant, mais c’est une situation qui nous préoccupe, et qu’on surveille de près », ajoute le dg.

Les manifestations des communautés autochtones opposées à un projet de pipeline en Colombie-Britannique, ont affecté Résolu ailleurs au pays.  Le blocus de voies ferrées qui prévaut depuis près de trois semaines, touche près de 200 travailleurs de Résolu. On parle entre autres d’une scierie et une usine de rabotage à Senneterre et une scierie à Lebel-sur-Quévillon. « Là-bas, la situation est vraiment rendue plus difficile pour la capacité d’expédier nos produits », a témoigné le porte-parole de PFR, Karl Blackburn à notre collègue Charlotte Paquet.

Pour consulter l’entretien avec le porte-parole de Produit Forestier Résolu, cliquez ici.

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