Blocus ferroviaire : la Manicouagan épargnée pour le moment

Par Charlotte Paquet 9:33 AM - 24 février 2020
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Malgré le blocus des voies ferrées par des communautés autochtones, Produits forestiers Résolu a poursuivi ses activités chez Scierie des Outardes et à sa papetière dans la Manicouagan.

Produits forestiers Résolu (PFR) a annoncé lundi matin la suspension de ses activités dans trois de ses usines en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec, mais pour le moment, rien de tel n’est prévu pour sa papetière et sa scierie de la Manicouagan

« On évalue la situation chaque jour. Pour le moment, il n’y a rien dans ce sens-là pour forcer des arrêts de production à Baie-Comeau (et à Pointe-aux-Outardes). On n’en est pas là », confirme le porte-parole de PFR, Karl Blackburn.

Au même moment de  l’entrevue avec M. Blackburn, les policiers commençaient leur intervention pour démanteler la principale barricade au pays, celle de Tyendinaga, un territoire mohawk en Ontario.

Le blocus de voies ferrées par des communautés autochtones opposées à un projet de pipeline en Colombie-Britannique, qui prévaut depuis près de trois semaines, vient donc de faire ses 200 premières victimes chez Résolu. Cela touche une scierie et une usine de rabotage à Senneterre et une scierie à Lebel-sur-Quévillon. « Là-bas, la situation est vraiment rendue plus difficile pour la capacité d’expédier nos produits », explique M. Blackburn.

Il y a une dizaine de jours, l’industriel forestier avait fait parvenir aux travailleurs de l’ensemble de ses usines du Québec et de l’Ontario un avis de fin d’emploi potentiel si la situation perdurait. Pour éviter de devoir suspendre les activités d’autres usines, PFR continue de faire des pieds et des mains pour tenter de pallier l’absence de transport ferroviaire, mais c’est loin d’être facile, notamment en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans l’industrie du camionnage.

En plus des difficultés rencontrées pour acheminer la production, il y a aussi la réception des matières premières, notamment les produits chimiques, qui corse la situation davantage.

Évidemment, chez PFR, on souhaite que les parties trouvent rapidement un terrain d’entente. « On souhaite que ça se fasse de façon pacifique. Il faut trouver une façon de régler ça une fois pour toutes », martèle le porte-parole.

Selon lui, un règlement rapide s’impose, car c’est la prospérité du Canada tout entier qui est concernée.

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