Réforme en éducation: « Ajouter l’insulte à l’injure »

Par Karine Dufour-Cauchon 3:57 PM - 11 février 2020
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Les enseignants avaient fait valoir leur opinion lors du passage du premier ministre François Legault.

En plus d’abolir les élections scolaires, la nouvelle Loi 40 vient modifier le cadre légal des enseignants dans le réseau public. Les enseignants de la région ont vivement partagé leur déception face « au manque de considération » envers le métier.

Monique Brassard, présidente du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix, est attristée du « manque de respect » du premier ministre envers les acteurs de premier plan qui éduquent les Québécois de demain. « M. Legault va d’ineptie en ineptie. Il a insulté les enseignants devant des journalistes la semaine passée, en parlant d’enseignants qui manifestaient contre le projet de loi. Il a commenté qu’on résistait aux changements », initie la présidente.

« C’est insultant, car ce n’est pas vrai. On veut se mettre à jour, perfectionner nos façons de faire, suivre des formations. Le problème, c’est que nous ne sommes pas capables, car nous sommes en manque de personnel. Si je veux participer à un congrès super intéressant, mais que je n’ai personne pour me remplacer dans ma classe, on n’est pas plus avancés », illustre Mme Brassard.

Les enseignants s’opposent à la décision du gouvernement du Québec, car ils y voient plusieurs contraintes à leur autonomie professionnelle, dont la formation continue obligatoire de 30 heures tous les deux ans.

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