Triste lendemain pour les enseignants

Par Karine Dufour-Cauchon 1:43 PM - 8 février 2020
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Les enseignants avaient interpellés le Premier ministre François Legault lors de son passage à La Malbaie en décembre. (Photo Clément Rondeau)

On peut dire que la dernière journée de la « semaine des enseignants » s’est terminée sur une note d’amertume pour les gens de la profession. 

Cette nuit, vers 3h a été adoptée la nouvelle réforme du gouvernement Legault en matière de gouvernance scolaire. Les élus du conseil des commissaires et son président Pierre Girard se sont vus alors congédiés sur-le-champ de leur fonction en tant que gestionnaires de la commission scolaire de Charlevoix.

Le syndicat de l’enseignement de Charlevoix et la fédération provinciale des enseignants ont déploré à leur tour la hâte entourant l’adoption de ces nouvelles mesures, qui dépassent « de loin » la seule abolition de la table de gestionnaires.

Monique Brassard, présidente du syndicat régional a commenté la déception du regroupement qu’elle représente, réunissant près de 330 enseignants. Entres autres, les récents propos d’Émilie Foster en ce qui concerne la formation obligatoire n’ont rien pour plaire à l’enseignante d’expérience. L’opinion de Mme Brassard sur la question va a contrario de ce que la députée qualifié « d’avancement incroyable » pour l’autonomie des gens de l’éducation.

« Nous sommes déjà régis par des conventions collectives. Nous ne sommes pas des ingénieurs, des médecins et des notaires. Nous, nous avons déjà des balises. On a des cadres, des directions d’école qui nous surveillent, contrairement à des médecins.  Nous avions tout ce qu’il faut pour perfectionner nos méthodes d’enseignement, comme des comités de perfectionnement. C’est eux maintenant qui décideront de notre formation. Qui sont-ils pour savoir ce qu’on a besoin? », a-t-elle réagi.

La Fédération autonome des enseignants du Québec a laissé entendre qu’elle utiliserait les recours judiciaires à sa disposition pour tenter de faire invalider la loi 40 du gouvernement caquiste.

Transition dès lundi

Le premier ministre François Legault a souligné que les commissaires seront parties prenantes de la transition, puisqu’ils seront consultés pour la transition vers des centres de service. Les directions générales des commissions scolaires seront les piliers de cette transition, a déclaré le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge.

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