De Charlevoix au Bénin

Par Emelie Bernier 11:12 AM - 4 février 2020
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Quand il s’envolera pour Cotonou, la capitale du Bénin, le 13 mars, Jean-Claude Junior Tremblay, producteur de bovins de boucherie, laissera derrière tous ses préjugés afin d’entreprendre l’aventure d’une vie. Dépaysante, l’Afrique ? Il n’en doute même pas une seconde !

Longtemps impliqué au sein de la relève à l’Union des producteurs agricoles, Jean-Claude Junior Tremblay a vu passer cette opportunité. « J’avais la volonté de découvrir le monde alors je me suis dit, pourquoi pas ? J’ai rempli une mise en candidature, fait une entrevue… et j’ai été sélectionné ! Nous sommes 13 jeunes agriculteurs de la relève à partir ensemble pour deux semaines en Afrique de l’Ouest », indique-t-il.

Une première rencontre de tous les membres de la cohorte l’a rassuré.  « La chimie est excellente au sein du groupe.  Nous sommes deux de la région de la Capitale-Nationale, et il y a des jeunes d’un peu partout au Québec, tous des passionnés d’agriculture », indique M. Tremblay.

Jusqu’au départ, il devra recevoir plusieurs vaccins et entend s’informer sur les coutumes de son pays d’accueil. Le programme du séjour sera assez chargé. « Le vol dure 30 heures !  Notre but premier est de visiter une association d’agriculteurs là-bas, on va visiter plusieurs villages et plusieurs fermes. Ils n’ont pas vraiment de groupe de relève, alors on va partager notre expérience québécoise », poursuit celui qui ne prétend pas sauver l’Afrique !  «Je ne vais pas comme un sauveur, mais des fois, je pense qu’on peut juste offrir une nouvelle perspective. On va participer à un forum agricole de la relève, un peu comme le congrès de L’UPA. Ça va être l’occasion d’échanger avec des jeunes qui ont tous en commun la passion de l’agriculture, peu importe les moyens, les productions, les origines », avance-t-il.

Agriculteur dans l’âme, Jean-Claude Junior Tremblay travaille encore auprès de son père et  profite du fait qu’il n’est pas encore propriétaire pour vivre cette expérience. Il aimerait dans un avenir rapproché avoir sa propre ferme et son propre troupeau. Il lorgne du côté des vaches de races Simmental.

Il laissera derrière lui sa conjointe enceinte. Celle-ci se réjouit pour lui, mais elle l’attendra aussi avec impatience. «Je vois ça un peu comme un nouveau départ. Nous avons perdu une fille et j’ai tout arrêté mes engagements. Là, j’ai le goût de m’impliquer de nouveau. Si tout se passe bien, 2020 va être une belle année ! », lance-t-il, confiant et fébrile à la fois.

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