Champignons Charlevoix : les pleurotes majeures et vaccinées

Par Karine Dufour-Cauchon 7:00 AM - 15 janvier 2020
Temps de lecture :

Annick Marletaz, employée de Champignons Charlevoix, et Danielle Ricard, copropriétaire. Elles trinquent à grand coup de Morille au Salon des métiers d’art de Charlevoix 2019.

En 2020, ce sera l’année de la majorité pour Champignons Charlevoix. Danielle Ricard, copropriétaire de l’entreprise, revient sur les débuts incertains de son entreprise, il y a 18 ans, où l’on sous-estimait le pouvoir des pleurotes « magiques ».

La champignonnière de La Malbaie atteindra 18 ans cette année. Mme Ricard concède qu’à l’époque, l’ébauche de son plan d’affaires suscitait des doutes auprès des producteurs et des institutions financières.

« Nous, quand on a commencé notre champignonnière il y a 17 ans, on ne pouvait pas la construire. Personne ne croyait en nous. Les différents producteurs disaient que ça ne se pouvait pas, une production de champignons dans Charlevoix et que nous allions faire faillite. Le taux de faillite d’ailleurs dans ce domaine au Québec est de 100 % », soutient d’abord Mme Ricard.

La force de son entreprise réside en la transformation des champignons, à les métamorphoser en « produits d’exception ». La nouvelle création afin de célébrer leur 18e anniversaire s’intitule Morille. Aromatisés à la vodka de la distillerie Menaud, ces champignons célèbrent les timides débuts de l’entreprise, débutant ses activités dans le parc industriel de Clermont.

« Si nous étions seulement producteurs de pleurotes, nous n’aurions pas survécu 18 ans. Cet automne, nous avons présenté le fruit de 17 ans de travail, le produit le plus haut de gamme de Champignons Charlevoix. Morille sont les deuxièmes meilleurs champignons du monde. Aromatisés à la vodka de chez Menaud et au thé du Labrador, ils nous rappellent nos débuts, où l’on commençait notre entreprise dans le même incubateur industriel que la Distillerie Menaud aujourd’hui », raconte ensuite la mycologue.

Aujourd’hui, leur marché prend de l’expansion grâce à la vente en ligne, de plus en plus populaire. La champignonnière a désormais passé le stade de petite entreprise.

« Ça prouve que quand on a une idée et de la volonté, il n’y a pas de magie ou de chance. C’est vraiment une question de travail acharné et de créativité. C’est important de faire les choses différemment. Nous perçons maintenant le marché en ligne, et cela n’ira qu’en augmentant pour 2020 », conclut la copropriétaire, qui continue d’être à la barre de l’entreprise avec son conjoint Jean-Pierre Lavoie.

Partager cet article