On vole et revend les vêtements du Comptoir Vestimentaire de Clermont

Par Karine Dufour-Cauchon 6:45 AM - 13 novembre 2019
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Marjolaine Gaudreault, présidente du comptoir vestimentaire de Clermont, déplore le comportement d'une poignée de personnes qui font du profit avec leurs vêtements, voire, qui en vole.

À la veille du temps des Fêtes, Marjolaine Gaudreault appelle au respect de l’organisme dont elle est la présidente, le comptoir vestimentaire de Clermont.

La populaire friperie, présente depuis 50 ans dans le paysage clermontois, déplore depuis quelque temps une hausse de vols de dons, entre autres, dans les escaliers menant au sous-sol garni en vêtements d’occasion.

Le « plus insultant » pour l’organisation est toutefois de voir que certaines personnes revendent leurs pièces de vêtements sur les réseaux sociaux, comme Facebook.

« Des bottes, chandails, ou pantalons sont vendues ici à 2 ou 3$ pour que ce soit abordable pour les gens dans le besoin. Plusieurs profitent de ces bas prix pour revendre le même article quatre à cinq fois le prix sur leur page Facebook, et se faire du profit. On le voit de plus en plus », déplore Mme Gaudreault.

L’organisme en appelle au civisme et au respect de son travail, qui demande des efforts soutenus à une équipe de 25 personnes, donnant de leur temps chaque semaine bénévolement pour la cause.

« Dans le fond, ce n’est pas nous qu’il vole, mais la communauté. On redonne près de 28 000$ dans Charlevoix-Est pour des causes qui touchent d’abord les enfants, puis les familles dans le besoin. Les gens diront bien sûr qu’une fois que l’article est acheté, il appartient à la personne. Oui, c’est vrai. Mais moralement et éthiquement, comment peut-on concevoir faire du profit sur le dos d’organismes, et par le fait même, sur le dos de la communauté? », interroge Marjolaine Gaudreault.

La friperie caritative est un acteur majeur dans le milieu communautaire, et reçoit près de 150 sacs par semaine. Des bénévoles récoltent les dons quatre fois par semaine. « Bien sûr, nous ne sommes pas seuls à vivre cette problématique. Probablement toutes les friperies se font voler des dons à un moment ou un autre », soutient la présidente.

Finalement, Mme Gaudreault espère que le moral de ses troupes ne soit pas  affectée. La mission demeure la même. Elle veut continuer à offrir des vêtements abordables à toute la population et contribuer à sa communauté. « Notre espace est ouvert à tout le monde, riches comme défavorisés. Qui sait, personne n’est à l’abri du cancer, du suicide, ou même de la pauvreté. Peut-être que vos dons d’aujourd’hui vous aideront demain, à travers d’autres organismes de la région », termine-t-elle.