Charlevoix-Est: des options de couverture Internet critiquées

Par Karine Dufour-Cauchon 6:59 PM - 29 octobre 2019
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Bert Mcgraw, citoyen de Saint-Siméon, est venu questionner le conseil des maires et mairesses de la MRC de Charlevoix-Est lors de la séance publique du 29 octobre.

Un ancien consultant de la MRC de Charlevoix-Est a critiqué vivement l’état du dossier de l’Internet haute vitesse de la région.

Il s’agit d’un citoyen de Saint-Siméon, Bert Mcgraw, qui est venu questionner les élus sur leurs futures démarches dans le dossier de la couverture en internet haute-vitesse.

En 2016, ce dernier avait proposé, à titre de consultant individuel et volontaire, un modèle de couverture Internet coopératif de la région. Son scénario, étalé dans un document de 12 pages, monopolisait alors un investissement jugé de 30 millions $ de la MRC pour prendre en charge la couverture et ses installations. M. McGraw soutient de son côté que le même investissement serait de 10 millions$, amorti sur trois ans.

Ce modèle n’avait pas fait l’unanimité à l’époque au sein du conseil, tel que le relate le préfet, Sylvain Tremblay. « Nous n’avons pas pris ce modèle, en 2016. On s’est dit que si ça ne bougeait pas, c’est sûr qu’on devra le faire nous-même [les travaux de couverture internet]. Moi et la mairesse de Saint-Irénée Odile Comeau étions d’accord pour aller dans cette voie. La Malbaie n’a pas voulu embarquer », soutient le préfet. M. Couturier ajoute que les investissements promis par l’organisation du sommet du G7 avaient orienté sa décision.

De plus, l’avènement du nouveau gouvernement caquiste a contribué à ce que la MRC s’en remette davantage à l’entreprise privée. « Le Premier ministre Legault avait dit pendant sa campagne que l’internet est l’une de ses priorités, et qu’il veut favoriser les entreprises privées. On s’est aussi éloigné de cette option coopérative car ce n’est pas vrai que c’est un modèle qui ne coute rien. La MRC aurait dû emprunter 30M$, qui se serait refléter sur les comptes des contribuables”, a précisé Sylvain Tremblay

M. McGraw, amer de ce refus, s’est dit outré de ne pas voir plus d’avancements dans le dossier, deux ans après sa consultation « qui proposait une option réalisable en six semaines ». « C’est une aberration totale qu’il n’y a pas de volonté politique d’agir et de fournir un service internet adéquat aux citoyens d’ici, et aux entreprises d’ici », avait lancé le citoyen lors de la période de question.

M. Tremblay a réitéré ce qui s’est fait jusqu’à présent, et où en est le dossier : lui et ses homologues sont toujours en attente d’une annonce des deux paliers de gouvernements sur les futures mesures de couverture internet haute vitesse.

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