DOCfest: Le documentaire, à part entière

Par Emelie Bernier 12:32 PM - 21 septembre 2019
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Marcel Carrière et Denys Desjardins.

Genre secondaire, le documentaire ? Que nenni, si on en croit la vigueur des échanges qui se sont tenus durant le DOCFest de l’Isle-aux-Coudres. L’événement, à ses premiers balbutiements, est investi d’une mission, celle de mettre en lumière le documentaire.

La première édition du DOCFest s’est tenue à L’Isle-aux-Coudres  les 17 et 18 septembre. Denys Desjardins, qui en a eu l’idée, était enchanté. «Bien sûr que je me demandais «est-ce que je vais faire tout ça pour 12 personnes? », mais non ! La réponse a été vraiment au-delà de mes attentes », commentait-il à la tombée du rideau. Durant deux jours, projections, ateliers, conférences et rencontres ont ponctué le parcours des participants du DOCFest dont la thématique principale s’articulait autour du son.

Marcel Carrière, qui fut de l’aventure de Pour la suite du monde, s’était d’ailleurs fait offrir une carte blanche qu’il a transformée en moment particulièrement riche, inondant son auditoire d’anecdotes méconnues pigées dans l’histoire du cinéma québécois.

«On a voulu réunir plusieurs générations, avoir une variété de gens de divers horizons.  C’est ça, la suite du doc. Pour la suite du monde est un film qui est connu et heureusement que ces trois hommes, Marcel Carrière, Pierre Perrault et Michel Brault,  l’ont fait ! C’est tellement important pour l’île », avance M. Desjardins.

L’an un du DOCFest concorde avec l’an un du Colloque Pierre-Perrault, ce qui n’est pas un hasard. « C’est un laboratoire. L’idée est de faire ça hors saison, de s’arrimer aussi avec le Festival de folklore. On pense que ça fonctionne ! Quelqu’un vient pout le DOCfest reste pour le colloque et ensuite le folklore. On aimerait peut-être étirer ça sur deux fins de semaine. Il y aura une suite, mais on doit d’abord faire notre post-mortem », explique le passionné de cinéma documentaire qui a bien entendu participé au colloque qui se tenait tout près. «Ce sont deux événements très différents qui se marient bien », analyse-t-il.

Une place particulière était faite au folklore durant le DOCFest, notamment grâce à la présence d’André Gladu, co-réalisateur avec Michel Brault de la série documentaire Le son des Français d’Amériques qui met en valeur la tradition orale des francophones du continent. Des musiciens ont d’ailleurs offert des prestations durant l’événement. Du nombre, Philémon Cimon, Pierre Dufour et le duo père fils Louis-Simon et Daniel Lemieux. « Il y avait des vases communicants entre tous les événements qui se tenaient à l’île cette semaine », confie l’instigateur du DOCFest.

Denys Desjardins a plusieurs idées en tête pour la suite de son événement. « Notre but à long terme, ce serait de faire des camps de cinéma sur l’île l’été, d’avoir des ententes avec des cégeps qui donnent des formations en cinéma. On aimerait ramener un cabaret KINO sur l’île pendant le DOCFest. Le documentaire doit rester vivant, c’est ça, la suite du doc ! »

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