L’aéroport sera « aux Charlevoisiens, pas aux Desmarais »

Le préfet de la MRC de Charlevoix-Est Sylvain Tremblay garantit que pour l’avenir l’Aéroport de Charlevoix « ne sera pas l’Aéroport des Desmarais ».

Lors d’un Sommet sur l’avenir de l’Aéroport de Charlevoix le 10 septembre, le préfet de la MRC de Charlevoix-Est Sylvain Tremlay a affirmé vouloir briser la croyance populaire que les installations aériennes à Saint-Irénée appartiennent seulement « à une grande famille ».

« On l’a considéré, je pense, assez longtemps comme étant l’Aéroport au service d’une grande famille. On me l’a dit souvent. Ce n’est pas l’Aéroport des Desmarais. C’est l’Aéroport des Charlevoisiens. Il faut que cela soit un levier pour faire fonctionner l’économie de Charlevoix, et qui fera travailler les gens de Charlevoix », soutient d’abord le préfet.

À la suite du sommet, il a été convenu de former un comité qui travaillera activement, dans les prochains mois, à définir ce que sera l’Aéroport de Charlevoix de demain. « C’est pour cela que l’on met un comité de développement en place. Pour que Charlevoix se l’approprie, à travers des représentants de la société civile, et pas juste le politique et le privé », explique M.Tremblay.

Le préfet tient toutefois à souligner la contribution de la « grande famille ». « Quand on parle de la famille, c’est quand même grâce à celle-là que nous avons toujours pu éviter de donner un fardeau supplémentaire aux payeurs de taxes dans la région. Par contre, nous ne pouvons plus marcher comme cela dans les prochaines années. Ça doit servir au développement, pour toute la population », lance-t-il ensuite.

Un sommet concluant

Le sommet du 10 septembre sur l’avenir de l’Aéroport de Charlevoix s’est avéré concluant et riche en idées pour le développement de l’installation « à grand potentiel ».

Une multitude d’acteurs politiques, commerciaux, institutionnels et touristiques se sont concertés afin de définir comment l’Aéroport de Charlevoix peut se développer sur les différents marchés.

Émilie Foster, députée invitée à l’évènement de concertation, a rapporté quelques thèmes qui ont été abordés lors des groupes de discussions. « Nous avons entre autres parlé de dédouanement. C’est un sujet complexe, mais une avenue possible en vue d’une future demande de tourisme international. Nous avons également abordé les possibilités de commercialisation de l’aéroport. Tout est sur la table », explique-t-elle.

L’aéroport occupe une superficie de 103 hectares. Il est la propriété de la MRC de Charlevoix-Est depuis 1997, suite à la cession par Transports Canada dans le cadre de la Politique nationale des aéroports.

La MRC estime que, pendant les sept mois d’opération annuels, ce serait près de 4000 personnes qui transiteraient par l’Aéroport de Charlevoix, générant un trafic aérien de près de 2000 mouvements.