En direct de l’univers de Virginie Fortin

Par Emelie Bernier 3:50 PM - 17 septembre 2019
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Virginie Fortin

 

Virginie Fortin grimpera sur la grande scène du Domaine Forget le samedi 21 septembre, amenant avec elle son vertige existentiel, ses interrogations sur le sens de la vie et son sens critique, le tout nimbé d’humour, bien sûr.

Avec Du bruit dans le cosmos, Virginie Fortin plonge tête première ce qu’elle aime faire par dessus tout, le stand up comique. Après un plateau double qui l’a menée aux quatre coins du Québec avec son acolyte Marianna Mazza, elle trimballe son premier spectacle solo. «Petite, je voulais être comédienne. J’ai fait beaucoup d’impro et ça m’a donné envie d’écrire mes propres affaires. J’ai essayé le stand up et j’ai vraiment trippé. Ça passe avant tout le reste », explique l’artiste qui a plus d’une corde à son arc. «Oui, j’ai 18 autres projets et j’adore ça ! Ça fait que je ne me tanne d’aucun. Si je faisais juste le spectacle, je serais peut-être tannée, mais il y a quelque chose en moi qui a toujours envie de monter sur scène, qui a toujours aimé divertir », avance-t-elle.

Mais attention,  rire sans réfléchir, très peu pour elle. «On dirait que j’ai de la misère à faire des blagues juste pour faire des blagues. Je suis habitée de plein de réflexions, tout le monde est conscientisé à plein d’affaires. J’explore tout ça, mais c’est fondamentalement drôle quand même», explique l’artiste.

Si elle écorche au passage le capitalisme, père de tous les maux qui accablent la planète, elle ne s’épargne pas. « Le spectacle parle beaucoup de capitalisme, il n’y a pas un problème sur la terre qui ne soit pas causé par l’argent. Ça parle de ça, inévitablement, sans être non plus moralisateur. Je constate mes propres travers, mon propre manque de cohérence », poursuit-elle. Le féminisme, la surconsommation, Virginie Fortin ratisse large. « Mais tout ça est enrobé dans le weird feeling de ce qu’est exister. On rit, essentiellement, mais je pense qu’on sort du spectacle en se disant « coudonc,  je ne suis pas tout seul à avoir ces réflexions-là! » En espérant que ça fasse du bien ! »

Si elle tente de rester fidèle au texte le plus possible, elle est à l’aise avec les petits pas de côté. « J’ai fait beaucoup d’impro alors si je sors du texte, je sais par où rentrer », rigole l’artiste qui espère que les Charlevoisiens seront nombreux à venir la voir au Domaine Forget. « J’adore faire de la tournée, je découvre le Québec et c’est grandiose ! », conclut celle   qu’on pourra voir à l’écran dans la troisième saison de Trop, sur les ondes de Radio Canada.

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