L’utilisation d’un herbicide controversé à Baie-Saint-Paul pointée du doigt

Par Emelie Bernier 11:43 AM - 22 août 2019
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La Ville de Baie-Saint-Paul .

 

L’utilisation du glysophate, l’herbicide derrière la marque Roundup notamment,  autour des  bassins d’épuration des eaux usées par un sous-traitant de la Ville de Baie-Saint-Paul inquiète certains citoyens. Des plaintes ont été acheminées à l’Association de conservation de la Vallée du Gouffre, qui les a transmises au ministère de l’Environnement.

La rivière du Gouffre est une fois de plus sur la sellette. Des citoyens sont inquiets de l’impact de l’utilisation du glysophate sur l’environnement. «Quand j’ai des plaintes, je les transmets au ministère. J’en ai eu par rapport aux herbicides et le ministère a reçu ma plainte. Il va faire ce qu’il a à faire », indique Benoît Bouchard, président de l’Association de conservation de la Vallée du Gouffre (ACVG). Outre la plainte officielle déposée à l’ACVG, des observateurs, qui souhaitent conserver l’anonymat, déplorent que le glysophate soit utilisé à proximité de plans d’eau et de fossés.

La Ville entend les préoccupations et modifiera cette pratique dès l’an prochain. « Ce sont des choix de gestion qui se sont faits à partir de ce qui est disponible,  en considérant les avantages et les inconvénients. Aujourd’hui, avec ce qu’on a comme connaissance, on pense utile de recadrer notre pratique.  On entend ce que les gens ont à dire », soutient le directeur général de la Ville de Baie-Saint-Paul Martin Bouchard.

L’utilisation du glysophate autour des bassins est relativement récente.  «Depuis l’an passé,  on contracte une firme qui vient épandre de l’herbicide  autour des bassins, ce qui a comme conséquence d’endiguer la pousse. Conséquemment, on n’a pas à tondre avec nos équipements et notre main d’œuvre le tour des étangs», explique le dg.

L’épandage est fait selon les normes en vigueur, insiste-t-il. « C’est clair que l’épandage rencontre les normes établies pour ce type de produit, mais oui, on est à revoir la portée de cette pratique et on va probablement revenir à un entretien mécanique et manuel, à moins de trouver d’autres types de produits ou de méthodes », convient-il.

L’utilisation du glysophate est jugée sans danger, et donc légale,  par Santé Canada, mais le produit est pointé du doigt notamment pour les dommages qu’il causerait aux abeilles. 17 pays en ont restreint ou carrément interdit l’utilisation jusqu’ici.

«Oui, la pratique est discutable et d’ailleurs, on la remet en question. Ça se terminera cette année. Peut-être qu’on ira vers de nouveaux produits plus écologiques. On fait cheminer notre pratique », conclut Martin Bouchard.

 

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