Et si on découvrait le Symposium?

Par Emelie Bernier 6:05 PM - 16 août 2019
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Sylvie Lacerte devait diriger son 3e Symposium international d’art contemporain.

Le Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul tire à sa fin et les découvertes à y faire sont aussi nombreuses qu’éclectiques. De l’atelier aux murs presqu’entièrement couverts de dessins au crayon de  Sebastian Mügge à l’installation chatoyante de Hua Jin en passant par le bois cordé de Gillian Dykeman ou les formes géométriques parfaites de Martha Townsend, les ateliers des artistes vous surprendront.

La fresque aux 1001 anecdotes de Sébastien Mügge

 

Pour élaborer la fresque qui couvre presqu’entièrement les murs de son atelier, Sébastien Mügge s’inspire d’anecdotes étranges ou touchantes, mais toujours passionnantes, qu’il glane tant sur internet qu’auprès de ses visiteurs. Il les interprète à sa façon, au crayon.  Chaque dessin fait d’abord l’objet d’un croquis qu’on peut observer dans le détail à l’intérieur d’une petite pièce au coeur de son atelier.

 

Gillian Dykeman vous invite dans son labyrinthe de cordes de bois.

Ode aux formes simples dans l’atelier de Martha Townsend

 

Martha Townsend s’inspire des formes pures qu’elle espère faire redécouvrir aux visiteurs du Symposium.  À son invitation, Léa-Rose Ethier s’est amusé avec les formes simples qui inspirent MmeTownsend. Comme plusieurs visiteurs, la jeune fille a laissé sa trace dans une œuvre collective accrochée au mur du corridor devant son atelier éphémère.

 

Couleurs naïves chez Georges Audet

 

L’atelier de Georges Audet, tout en courbes et couleurs,  est intrigant. L’artiste, qui travaille exclusivement avec des matériaux ayant eu une première vie, s’inspire des arts textiles traditionnels, un joli clin d’œil inconscient aux Fermières dont l’atelier voisinait jusqu’à récemment celui où M. Audet travaille.

 

Hua Jin en quête du chatoiement

 

Hua Jin est inspirée par la notion de paysage qui, dans l’alphabet chinois, comporte les signes du soleil et du vent, et ainsi une notion de mouvement absente en langue française. Fascinée par les reflets du soleil sur l’eau, elle a tenté d’en reproduire le chatoiement en suspendant des miroirs au plafond.

 

À la chasse aux sons avec Béchard-Hudon

 

Chez Béchard Hudon, les “chasseurs de sons”, vous entendrez Charlevoix comme jamais auparavant. «Nous faisons un travail de captation des fréquences subsoniques, très très basses, qui nous entourent, partout, mais qui nous échappent. On  enregistre des fréquences subsoniques dont on augmente la fréquence d’échantillonnage pour l’amener à un niveau où notre oreille est capable de la percevoir », explique la moitié masculine du duo.

Photos fournies par Béchard-Hudon

«On ne met pas d’effet. On les modèle pour qu’ils puissent être diffusés dans un dispositif comme celui-là où on les spatialise en quadraphonie. Ils sont rediffusés à travers la structure en utilisant la vibration des matériaux », renchérit la moitié féminine. Saurez-vous reconnaître le « chant » du petit pont de la rivière du Gouffre, du vieux quai, de la plage de Saint-joseph-de-la-Rive?

 

Les artistes sortent de leurs gonds

Sylvie Lacerte vous invite au Symposium international d’art contemporain, son second à titre de directrice artistique.

 

Un écheveau de papier froissé déroulé du 2e étage jusqu’au rez de chaussée par Sebastien Mügge.  Une installation colorée suspendue d’Erika Stoller dans la cage d’escalier. Une œuvre sonore et visuelle à six mains, celles du duo Béchard-Hudon et d’Ann-Karine Bourdeau Leduc plantée dans un corridor… Les cloisons des ateliers des artistes du 37e symposium éclatent, au grand plaisir de   Sylvie Lacerte, directrice artistique du Symposium international d’art contemporain qui les avait d’ailleurs invités à faire tomber les murs dans l’appel de projets. « Il y a de la contamination croisée », indique Mme Lacerte. « C’était inscrit dans l’appel à projets qu’ils pouvaient sortir de leurs ateliers. A cause de la thématique, j’avais suggéré que ce soit possible. L’école se prête bien à ça, les artistes jouent avec l’architecture de l’école», précise-t-elle.

 

La connivence entre les artistes est tangible, bien que le groupe soit hétérogène. « Bous avons davantage d’artistes « accomplis » cette année que par les années passées. J’ai choisi de prendre des artistes au long parcours, mais souvent passés sous le radar. Je suis vraiment contente que le comité de sélection et moi ayons fait ça, nous avons des découvertes formidables et il y a une émulation qui se crée entre les artistes », analyse Mme Lacerte qui vous attend le 25 août pour la visite guidée de la commissaire.

 

Dernier blitz

Outre la visite commentée de la commissaire, point d’orgue sur l’événement, qui aura lieu le 25 août à 14h, une programmation touffue est à l’agenda des derniers jours du symposium. D’abord,  le jeudi 22 août, assistez à la présentation d’Anthropocène, L’époque humaine à 20h. Emile Proulx Cloutier offrira en clôture du symposium son spectacle Au coeur des Cités grises, en solo et au piano, le 25 août à 19h.

Vous pouvez en tout temps voter pour votre artiste préféré. Le coup de coeur du public sera révélé 25 août.

 

 

 

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