Traumatisme à Notre-Dame-des-Monts

Par Karine Dufour-Cauchon 3:57 PM - 13 août 2019
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C’est dans cette maison que le drame s’est joué.

Éric Levasseur et Carolyne Labonté ont vécu un véritable cauchemar le 6 août. Le couple, alors au travail, a reçu un appel des policiers les avisant qu’un individu armé est entré par effraction dans leur domicile. Deux de leurs enfants doivent s’y trouver. Encore sous le choc de cette épreuve, ils dénoncent « l’acte sadique » qui a marqué leurs enfants « à vie ».

Éric Levasseur, propriétaire de la maison, trouve « banalisant » que l’évènement soit résumé à la population de Charlevoix en une simple introduction par effraction. « Pour moi, ce n’est pas seulement une introduction par effraction, c’est une invasion de domicile. Une agression sauvage. Un acte sadique », raconte M. Levasseur, encore en émoi.

Le couple, installé dans l’arrière-pays charlevoisien depuis une dizaine d’années, se confie sur les gestes d’Ulric Tremblay, l’homme qui s’est introduit dans leur domicile. « Il est rentré dans la maison, et il a tout cassé. Il a donné des coups de machette partout sur les comptoirs, les armoires et les murs. Il s’en est ensuite pris à notre chien », poursuit M. Levasseur.

En plus d’être secouée par l’intrusion de l’individu et de ses propos menaçants, la famille est endeuillée par la perte de leur animal de compagnie, sauvagement tué par l’intrus. « Il y avait du sang un peu partout dans la maison, ce qui a laissé des taches partout sur le sol de notre domicile. On croyait d’abord qu’il s’était sauvé. Nous l’avons trouvé à bout de souffle dans le garde-robe dans la nuit. Nous avons appelé un professionnel pour abréger ses souffrances ».

Le chien du couple a été tué. Photo: Courtoisie

« Notre chien, on l’avait justement acheté pour se défendre, continue M. Levasseur. Sans avoir un chien de garde, on voulait quelque chose de doux avec les enfants, mais qui avait l’air imposant. Un Dogue de Bordeaux semblait la bonne option, puisque même s’ils ont l’air malins, ils sont doux comme des agneaux. C’est pour cela qu’on les surnomme affectueusement « les doux géants ». Le nôtre avait à peine six mois. On l’avait justement appelé « Murder » à la blague. Avec son apparence de gros molosse, il faisait peur, mais il n’aurait pas fait de mal à une mouche. C’est très difficile, surtout pour les enfants ».

Par un heureux concours de circonstances, les enfants n’étaient pas dans le domicile au moment du délit, mais partis quelques minutes chez leurs amis du voisinage. « On n’imagine même pas si cela s’était passé 10 minutes plus tôt ou 10 minutes plus tard. Bien que cela ait marqué les enfants, nous sommes soulagés qu’ils n’étaient pas présents sur les lieux », souligne à son tour Mme Labonté.

Les dommages sont présentement évalués à plus de 10 000 $.  Dès que les rénovations seront complétées, le couple entend vendre leur maison.

Ils tiennent à remercier celle qui appelle « leur p’tite voisine », Jessica, « la seule à avoir eu le courage de se dresser devant l’homme », alors qu’il sortait du domicile des Levasseur, avant de se diriger dans un parc. Ils tiennent aussi à remercier les policiers, « qui sont arrivés vite et n’ont pas lésiné sur les efforts alors que des enfants étaient impliqués ».

Ulric Tremblay arrêté

La Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation d’un individu « tenant des propos menaçants et possédant une arme blanche » dans les rues de Notre-Dame-des-Monts, le 6 août. « L’événement n’a fait aucun blessé », ont laissé entendre les porte-paroles de la SQ. Comparaissant au palais de Justice de La Malbaie le lendemain, Ulric Tremblay fait maintenant face aux chefs d’accusation suivants : voies de fait, introduction par effraction, harcèlement, violence envers un animal, possession d’une arme dans un dessein dangereux, et bris de probation. Son dossier passera de nouveau devant le juge le 21 août.

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