Dix ans de science dans Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 11:00 AM - 24 juillet 2019
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Marie-Maude Belley, Justine Savard, Sarah Gravel, Jean-Michel Gastonguay, Jessica Lavoie et Vincent Couturier, autour du télescope de type Shmitt-Casgrain, qui suit la rotation de la Terre pendant les observations du ciel nocturne. (Employée absente sur la photo : Camille Bergeron)

Les Observatoires de Charlevoix célèbrent cette année leur 10e anniversaire en 2019. De Hubert Reeves à David Saint-Jacques, le directeur Jean-Michel Gastonguay partage, en entretien avec Le Charlevoisien, les plus grands moments vécus par l’institution scientifique. Il explique en quoi leurs futurs projets propulseront l’entièreté de la région de Charlevoix.

Il y a de cela déjà 10 ans que le vulgarisateur scientifique Hubert Reeves est venu à La Malbaie pour inaugurer la « ballade à la vitesse de la lumière » au Fairmont Le Manoir Richelieu. Jean-Michel Gastonguay avait alors attiré l’attention d’un groupe hôtelier, voyant que ce dernier « brassait des grosses affaires » pour mettre au monde un Observatoire astronomique. Le directeur raconte.

Hubert Reeves, aux côtés de Jean-michel Gastonguay, lors d’une seconde visite en 2010. (Photo: Courtoisie)

« Hubert Reeves était là pour l’inauguration. C’était fou parce que je présentais un projet que je venais de mettre en place, et c’était Hubert Reeves qui était venu faire une allocution pour moi. C’était surnaturel. À ce moment-là, les observatoires en étaient à leur début. C’est suite à cet évènement-là que le Manoir a entamé des démarches pour nous prêter gratuitement leur ancien chalet de golf, abritant les observatoires depuis 10 ans », narre-t-il.

En 2014, l’Observatoire a inauguré son centre d’interprétation sur le cratère de Charlevoix. Il s’agit d’un autre point tournant pour l’établissement, puisque celui-ci devient les Observatoires de Charlevoix. « L’entente régionale de partenariat en tourisme a permis de créer et de dédier un musée exclusivement sur l’origine météoritique de Charlevoix. C’est devenu le centre d’interprétation sur le cratère dans la région et ça a permis de répondre à un tas de questions que tout le monde se posait », continue le physicien de formation.

Jean-Michel aux côtés de son idole, l’astronaute David Saint-Jacques qui était de passage à La Malbaie pour donner des conférences sur la persévérance en 2015. À l’époque, ce dernier ignorait que sa persévérance allait le mener dans l’espace en 2018-2019. Sur la photo à gauche, Marie-Soleil Gastonguay. (Photo: Courtoisie)

« À l’été 2015, David SaintJacques est venu ici, dans Charlevoix pour donnée des conférences dans les écoles. En après-midi, il venait recevoir ici une formation sur les cratères d’impacts météoritiques par moi. J’ai adoré faire cela. J’admire cet homme-là, c’est un surhomme. Quand il est venu en 2015, il ne savait pas s’il allait réussir l’exploit d’être choisi pour une mission dans l’espace », explique le directeur, qui, l’œil encore brillant d’émotion, se rappellera de ce jour-là toute sa vie.

Le physicien raconte finalement que la récente nouvelle qu’il a reçue est un autre moment marquant, mais cette fois-ci significatif pour l’avenir de la région. « Une belle nouvelle nous est arrivée pour notre 10e anniversaire. Nous avons eu la subvention de l’entente de partenariat régional en tourisme pour lancer notre étude de faisabilité pour que Charlevoix devienne un Géoparc mondial de l’UNESCO pour idéalement 2022. On aura les résultats en automne. Notre agent de développement partait justement cette semaine en Gaspésie pour voir comment eux, ils ont fait pour en devenir un », soutient Jean-Michel.

L’organisme à but non lucratif engage des étudiants du Centre d’études collégiales depuis déjà 10 ans, et permet de « développer la connaissance scientifique de la région » avec ses observations du ciel étoilé, ses conférences sur le cratère de Charlevoix et ses excursions de découverte de la diversité géologique de Cap-à-l’Aigle.

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