Les cinq faits marquants de la vie de Martial Asselin

Par Karine Dufour-Cauchon 12:40 PM - 3 juillet 2019
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Martial Asselin en compagnie de Mgr Thomas-Louis-Imbeau et le Dr Arthur Leclerc, à l’époque de la prohibiton (Collection SHC)

La Société d’histoire de Charlevoix a consacré sa 92e revue d’histoire à un personnage important de La Malbaie, du Québec et même du Canada, Martial Asselin. Découvrez les cinq éléments clés de sa vie en tant que premier maire de La Malbaie et politicien émérite de la fédération canadienne.

De maire à lieutenant-gouverneur

Martial Asselin a entamé sa carrière politique comme premier maire de La Malbaie. L’avocat de formation avait été élu par acclamation en 1957. Il a occupé ce poste jusqu’en 1963.

Presque simultanément à sa carrière de maire, Martial Asselin se lancera en politique fédérale. En 1958, il a remporté ses élections comme représentant du Parti progressiste-conservateur avec 5 000 voix de plus que le député libéral en place, Auguste Maltais. Dans l’opposition lors de la « Trudeaumania », il fera néanmoins plusieurs voyages de reconnaissance canadienne à l’étranger. Brian Mulroney le nommera lieutenant-gouverneur en 1990. En 1996, sa longue carrière politique se termine. Il décèdera le 25 janvier 2012, à Québec.

L’incendie tragique

Le 8 janvier 1969, une tragédie survient à La Malbaie. La maison de Martial Asselin, située sur la rue Nairn, « est la proie d’un grave incendie », emportant avec lui sa femme et deux de ses fils. Son fils Jean-Louis, alors âgé de 12 ans, a été le seul à échapper au brasier. Il s’agit d’une épreuve difficile pour Martial, qui songera même à quitter la vie politique. Tout ce qui lui reste est « son dernier fils et ses nombreux amis et électeurs qui lui sont fidèles ». Le courage le regagnera en 1972, « alors qu’il est nommé sénateur par le premier ministre Pierre-Eliott Trudeau ». En 1976, il épouse en secondes noces Ginette d’Auteuil.

Martial autour du monde

« Comme il a été ministre à l’international, on le retrouve avec tous les grands de ce monde » explique Serge Gauthier, président de la Société d’histoire et historien ». Durant sa carrière, il aura rencontré le pape Jean-Paul II, Mikhaïl Gorbatchev (dernier chef d’État de l’URSS), la veuve de Martin Luther King Coretta Scott King, et des présidents africains. « Comme titre honorifique, M. Asselin a même été élu chef d’une tribu africaine ! », témoigne M. Gauthier.

La prohibition

Martial Asselin en compagnie de Mgr Thomas-Louis-Imbeau et le Dr Arthur Leclerc, à l’époque de la prohibiton (Collection SHC)

Il fut un temps où la vente de boissons alcoolisées était interdite à La Malbaie. C’est dans cette « situation archaïque » à laquelle est rapidement confronté Martial à ses débuts en politique municipale. Il propose un référendum en 1958 sur la question. « Deux adversaires farouches » se dressent sur son chemin : le curé de la paroisse Mgr Thomas-Louis Imbeault et le docteur Arthur Leclerc, député et ministre dans l’Union nationale. Malgré la forte opposition, le référendum penche vers le « oui » à 83 %, et met fin à la prohibition à La Malbaie.

Hommage posthume

En 2019, une autre étape importante de la vie de Martial prend place. « M. Asselin, dans son testament, voulait laisser ses archives à la bibliothèque de La Malbaie. J’ai contacté le maire, et nous avons convenu de nommer la salle du conseil en son nom. Comme c’était le premier maire de la ville et que c’est un endroit démocratique, la salle de conseil est symbolique ». Avec ses archives, une exposition a été montée à la bibliothèque de La Malbaie. Les propos et éléments historiques rapportés dans cet article ont été extirpés de la Revue d’histoire de Charlevoix, no 92.

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