Industries Océan L’Isle-aux-Coudres, recruter, même au Maroc s’il le faut

Par Gilles Fiset 4:11 PM - 26 juin 2019
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Photo d’archives

Industries Océan est à pied d’œuvre pour recruter la quinzaine de travailleurs spécialisés supplémentaires afin d’amorcer le fameux contrat de 102 millions du fédéral annoncé dernièrement nécessaires. L’entreprise prévoit même se rendre en France ou au Maroc si elle y est forcée, le seul frein à sa croissance étant le manque de main-d’œuvre.

Industries Océan est bien souvent en campagne de recrutement pour attirer du personnel qualifié dans ses ateliers. Mais depuis l’obtention du contrat de construction de quatre grands remorqueurs pour le gouvernement fédéral. Les machines tournent à plein régime.
C’est qu’il faut trouver une quinzaine de travailleurs spécialisés pour compléter la soixantaine d’employés qui vont être affectés à ce contrat pendant environ quatre ans. Et le recrutement dans la région n’est pas facile. « On a beaucoup de misère à trouver des travailleurs spécialisés dans la région dû au bassin de main-d’œuvre qui est presque inexistante dans les domaines qui nous intéressent, des soudeurs et des soudeurs-monteurs surtout. Actuellement on reçoit plus de curriculums vitae de la Côte-Nord que de Charlevoix », révèle Philippe Filion, porte-parole pour Groupe Océan.

Même si groupe Océan fait souvent des échanges de personnel entre ses trois chantiers de L’Isle-aux-Coudres, Québec et du Nouveau-Brunswick, pour des contrats de cette envergure, il lui faut recruter de nouveaux travailleurs. L’entreprise se prépare même à recruter aussi loin qu’en France au Maroc si besoin. Deux pays où le bassin de main-d’œuvre est important en ce qui concerne les soudeurs, les soudeurs-monteurs et où les formations sont comparables à ce qui se donne ici. « C’est une stratégie globale de recrutement pour aller chercher une vingtaine de travailleurs, mais ils ne seront pas affectés spécifiquement à L’Isle-aux-Coudres », explique M. Filion en ajoutant qu’il ne faut pas s’attendre à voir débarquer des travailleurs étrangers sur l’ile demain la veille. « Ce sont des démarches qui sont longues. Il faut obtenir des permis de travail et de résidence et aussi des reconnaissances au niveau des diplômes. Ce sont des démarches qui s’étirent sur des mois, voir même plus d’une année quelquefois, avant qu’une seule personne puisse mettre les pieds en sol québécois pour travailler ici », précise le porte-parole de Groupe Océan.

Un frein à la croissance
Groupe Océan, déjà en manque de travailleurs, lorgne d’importants contrats du gouvernement canadien, les contrats pour le renouvèlement de la flotte par le gouvernement appelé La Stratégie nationale de construction navale. « Tout ce qui sort de là et qui est en bas de mille tonnes, les petits et moyens navires comme on les appelle, on regarde ça de très près. Ce sont des bateaux en tout genre comme des barges, des bateaux de sauvetage ou de travail. Il reste deux milliards de dollars de contrats à donner, c’est important », assure M. Fillion.
L’entreprise de construction maritime risque donc d’être en mode recrutement pour encore longtemps. « Le seul frein à notre croissance que l’on a, c’est le manque de main-d’œuvre », termine M. Filion.

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