Saint-Siméon : comment attirer les médecins d’aujourd’hui?

Par Karine Dufour-Cauchon 12:17 PM - 7 mai 2019
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Le préfet et maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay. (Archives)

Pour des raisons personnelles, le docteur Éric Gagné de la Clinique médicale de SaintSiméon quitte ses fonctions. Cette nouvelle laisse planer une inquiétude auprès du maire Sylvain Tremblay qui doit maintenant attirer un autre médecin dans son village pour qui l’accès à un médecin est vital.

Par Karine Dufour-Cauchon

Cette nouvelle laisse SaintSiméon sans médecin pour une durée indéterminée, puisqu’aucun remplacement n’est prévu pour l’instant. Comment le maire de la municipalité de quelque mille habitants compte-t-il pallier au besoin de sa « population vulnérable » ?

Sylvain Tremblay a vite dressé la liste des inconvénients entourant la recherche d’un nouveau médecin.

« Aujourd’hui, la mécanique d’appliquer pour avoir un médecin c’est compliqué. De plus, les jeunes médecins apprennent à travailler ensemble. L’inconvénient, c’est qu’ils veulent aussi pratiquer en « gang » pour une multitude de raisons, tant judiciaires que techniques. Cela amène une autre problématique, car nous avons déjà eu des contacts avec des médecins intéressés, mais ce qui les bloquait, c’était qu’ils étaient seuls », explique-t-il.

Des solutions sans réponses

Il explique qu’il existe déjà une piste de solution pour les milieux ruraux, mais que ses démarches sont pour l’instant infructueuses.

« Dans les milieux éloignés, les GMF accordent des villages dédiés à des médecins, où ils vont deux jours par mois par exemple, sur place. Nous avons écrit maintes fois au GMF, moi et le maire Kenney de Baie-SainteCatherine, pour voir s’il était possible d’établir ce modèle dans nos villages respectifs. Même après un an, toujours pas de réponse, ni même d’accusé de réception ».

« Ce qui nous tanne là-dedans c’est que ça fait aussi longtemps que le village existe que nous avons un médecin. De plus, nous avons des clientèles vulnérables qui ont connu un médecin toujours sur place. On comprend que, dans le monde dans lequel nous sommes, que le modèle va éventuellement changer », explique le maire soucieux des besoins de ses citoyens.

Le maire Sylvain Tremblay dit même avoir fait part de sa vision au PDG du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la CapitaleNationale, Michel Delamarre.

Malgré qu’il voit le bassin de médecins généralistes se spécialiser davantage, le maire de Saint-Siméon croit que l’avenir appartient à l’innovation. « J’aimerais voir des choses innovantes, comme une salle multifonctionnelle pour avoir des conférences. À un moment donné, nous allons devoir penser à envisager les consultations pas vidéoconférence », lance-t-il en guise de conclusion.

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