Pas de temps supplémentaire obligatoire pour les infirmières le 8 avril

Par Lisianne Tremblay 5:20 PM - 5 avril 2019
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Les infirmières ne feront pas de temps supplémentaire obligatoire le 8 avril à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul (photo) ni à celui de La Malbaie et dans les CHSLD.

Les infirmières et infirmiers de l’Hôpital de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul ainsi que ceux qui travaillent dans les CHSLD refuseront d’effectuer du temps supplémentaire obligatoire lundi le 8 avril.

Cette journée sans temps supplémentaire obligatoire se fera partout au Québec et durera 24 heures, soit de dimanche 11h59 au lundi à minuit. « Nous voulons que les gestionnaires revoient leurs pratiques et fassent leur travail, a commenté Patricia Lajoie, présidente de la Fédération des infirmières du Québec-Syndicat des professionnels en soins de la Capitale –Nationale (FIQ-SPSCN). Ils sont capables de trouver des solutions. Nous voulons leur faire comprendre que le temps supplémentaire obligatoire devrait être demandé en cas d’urgence  et en cas d’exception alors que maintenant les infirmières en font souvent. Ce problème est encore plus criant dans Charlevoix en raison de la pénurie de main-d’œuvre. »

Ce sera aux infirmières et aux infirmiers de décider lundi s’ils sont en mesure d’effectuer le temps supplémentaire obligatoire dans les cas où la situation est urgente ou exceptionnelle.

Rappelons que le syndicat avait notamment demandé le 11 février des investissements financiers à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann. Ces montants auraient permis d’offrir une prime d’attraction-rétention pour contrer la pénurie de professionnelles en soins qui touche Charlevoix depuis plusieurs années et qui engendre une hausse des heures supplémentaires obligatoires.

« Le lendemain de la conférence de presse, nous avons reçu une lettre de la ministre où elle nous indiquait que nous aurions une ressource supplémentaire, ce que nous n’avons pas eu, a déploré Mme Lajoie. Nous voulons des engagements clairs de la ministre afin de cesser le temps supplémentaire obligatoire. Pour le moment, nous n’avons rien de concret. Cela fait plus de 10 ans que ça dure et c’est de pire en pire. Les infirmières sont épuisées, elles quittent pour un congé de maladie et par la suite il faut les remplacer. C’est un cercle vicieux. La fatigue de notre personnel peut aussi influencer la sécurité des gens, ce que nous souhaitons éviter. »

Cette journée sans temps supplémentaire obligatoire est une première, mais elle pourrait se répéter.

Pour l’article publié le 11 février sur le manque d’infirmières, cliquez sur ce lien: https://www.lecharlevoisien.com/2019/02/11/il-manque-25-infirmieres-a-temps-complet-pour-nos-hopitaux/

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