L’usine de production de cannabis est retardée

Par Lisianne Tremblay 7:44 AM - 3 avril 2019
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Charles Servant du groupe Kaméléon et Martin Dufour, un des promoteurs du projet ont fait le point sur l’usine de production de cannabis.

Faute d’entente avec Hydro-Québec, la construction de l’usine de cannabis est reportée d’au moins neuf mois à Petite-Rivière-Saint-François. L’usine sera opérationnelle au plus tard à la fin 2020, a annoncé en entrevue un des promoteurs du groupe Kaméléon, Martin Dufour.

Le projet, qui s’appelle Altitude 640, est maintenu avec une projection d’érection de 500 000 pieds carrés de serres en phase 1 et 500 000 pieds carrés supplémentaires en phase 2.

« Nous prévoyons commencer la construction au plus tard au printemps 2020, a confirmé M. Dufour. Ça se pourrait que ce soit avant. La construction devrait s’échelonner sur cinq à sept mois. Pour faire une image assez réaliste, nous sommes rendus à la cinquième des huit étapes pour l’obtention du permis. Nous avons un grand bout de fait. Notre serre de 500 000 pieds carrés (cette superficie équivaut à 10 terrains de football) sera divisée en sections de 20 000 à 30 000 pieds carrés ».

« Nous avons beaucoup d’échanges avec Santé Canada. Nous sommes en train d’effectuer les enquêtes de sécurité et nous avons déposé nos génétiques, a ajouté M. Dufour. Par la suite, lorsque la construction sera terminée, Santé Canada viendra homologuer nos installations pour que nous soyons conformes. La dernière étape sera de faire des petites récoltes afin de les faire analyser. Dans un monde idéal, si nous débutons la construction des serres au printemps 2020, nous aurons notre première récolte à la fin 2020 ou au début de l’année 2021. »

Deux éléments ont retardé le projet, les négociations avec Hydro-Québec et le choix des serres. « Nous savons déjà que nous aurons un tarif spécial pour l’électricité, ce qui est important c’est la quantité d’énergie dont nous avons besoin, qui sera de 12 mégawatts pour la première phase», a poursuivi M. Dufour.

Kaméléon souhaite également avoir une ligne dédiée de 12 mégawatts exclusive à l’entreprise, qui partirait de Saint-Placide.

« Nous aurons un projet vert à très grande efficacité énergétique. Pour les serres, nous savons déjà qu’elles seront hybrides, ce qui signifie que l’enveloppe de la serre est fermée et opaque, mais le dessus est en verre pour permettre un apport de lumière naturelle. Nous les ferons venir de la Hollande puisque ce sont eux les spécialistes dans les serres de cannabis, ce qui prendra environ huit mois. »

Prochaines étapes

Comme prochaines étapes les promoteurs s’occuperont de finaliser le financement de ce projet, qui était évalué à 100 millions au départ, en plus de terminer les plans.

« Nous ne dévoilerons pas le montant pour le moment, mais le projet a été revu. Nous avons déjà embauché des gens pour l’ingénierie et les procédés ainsi que les architectes. Nous avons déjà une équipe complète de 15 à 20 employés, nous procéderons à l’embauche de notre directeur général bientôt. Nous allons aussi organiser des séances d’information publique pour présenter notre projet aux gens. »

« Nous avons une bonne collaboration avec la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François et avec Vital Lévesque, qui nous a vendu son terrain, conclut le promoteur Martin Dufour. Les réactions des gens de Charlevoix par rapport à notre projet sont excellentes. Nous avons une page Facebook et nous ne recevons pas de commentaires négatifs. Notre mission première est de faire du développement et les gens l’ont compris. »

Soulignons qu’à terme 100 000 kilos de cannabis seront produits par cette usine.

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