Le succès du train passe par l’international

Les touristes internationaux sont de plus en plus nombreux à utiliser le train de Charlevoix, qui mise sur les partenariats pour leur faire vivre des expériences.

« Nous vendons de plus en plus loin, a confirmé la directrice générale de Réseau Charlevoix, Nancy Belley. Ce n’est plus seulement des gens de Lévis ou de Québec qui arrivent par train. Nous vendons des excursions sur le marché national et international. Nous avons eu des clients américains, des Français, des Chinois et des Coréens. Nous avons même un partenariat avec Via Rail, qui nous permettra d’avoir des gens de Chicago et de New York. Nos publicités sont moins présentes dans Charlevoix et à Québec parce nous avons décidé d’utiliser notre budget en marketing pour vendre notre train ailleurs. »

Réseau Charlevoix reçoit aussi de plus en plus des groupes grâce aux agences qui vendent des tours opérateurs. « En 2018, 30 % de nos revenus sont reliées aux groupes, a fait savoir Mme Belley. Par exemple, les clients arrivent par train de Québec à Baie-Saint-Paul. Ils prennent par la suite un autobus pour se rendre à l’Isle-aux-Coudres et dormir à l’Hôtel Cap-aux-Pierres. Ils ont ainsi le temps de faire le tour de l’Isle et de visiter les Moulins et de dépenser. Nous en avons de plus en plus chaque année et c’est vers cette manne que nous nous dirigeons. Les groupes permettent aussi d’avoir des retombées économiques plus grandes que nature. En plus, ces groupes nous permettent de travailler pour le trou noir puisque les arrivées se font à l’extérieur de la saison touristique. »

En 2019, Réseau Charlevoix vise à développer des partenariats, ce que l’organisation a fait avec Croisières A.M.L.  « C’est un partenariat fort important pour nous avec une entreprise qui se démarque et qui a maintenant un bureau en Chine, a mentionné la directrice générale de Réseau Charlevoix. Nous pourrons proposer le forfait train et l’excursion aux baleines à notre clientèle. Nous devons d’ailleurs miser sur des thèmes et des tours afin que notre clientèle domestique (locale) ait envie de revenir. Aussi, notre projet de train hivernal est toujours dans les plans. Ma vision serait de le proposer entre Québec à La Malbaie, mais je ne pourrai le faire seule. Il faut encore là travailler ensemble afin d’offrir de l’hébergement et faire vivre des expériences hivernales aux clients.»

Le Train de Charlevoix s’associe également au marché de Noël. « J’ai eu la chance de vivre l’expérience des marchés de Noël à Prague en République Tchèque et en Pologne, a poursuivi Mme Belley. Je crois beaucoup au marché de Noël de Baie-Saint-Paul. Le train sera en fonction durant les deux fins de semaine. Nous aurons des départs de Québec vers Baie-Saint-Paul et de La Malbaie. Nous avons seulement testé le marché et présentement j’ai déjà huit groupes intéressés qui arriveront par autobus pour découvrir le marché de Noël, dont quatre qui auront une nuitée à la Malbaie. C’est intéressant puisqu’on fait que commencer et que nous sommes au mois de février. J’ai autant d’hôteliers de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul, qui ont embarqué dans le projet. Cela démontre que Réseau Charlevoix est un bon moteur de développement pour la région. »

En ce qui concerne le projet du Havre, Nancy Belley est d’accord avec le maire Michel Couturier : le client doit être au centre de nos besoins. « J’ai déjà expliqué que nous devons offrir à notre clientèle de la sécurité et des commodités. À certains moments, je ne pouvais leur offrir ces deux conditions avec l’escale à La Malbaie. Une fois que nous avons cela, nous pouvons faire deux arrêts à La Malbaie. Ce qui est intéressant avec le projet du Havre, c’est que nous aurons un lieu d’accueil aux couleurs charlevoisiennes. Nous investirons aussi pour l’ajout de la gare en plus de fournir notre expertise. »

Soulignons en terminant que l’arrivée du train a été retardée d’une semaine, elle est prévue le 7 mars.