Les fonctionnaires doivent être vigilants sur les réseaux sociaux

Par Lisianne Tremblay 8:38 AM - 17 janvier 2019
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L’ère des médias sociaux a mené certaines municipalités et la MRC de Charlevoix à ramener ses fonctionnaires à l’ordre en adoptant des politiques qui encadrent leur utilisation.

« Notre but est de respecter la confidentialité, l’image et la crédibilité de la MRC, a noté la préfet de la MRC de Charlevoix, Claudette Simard. Nous sommes fiers de cette nouvelle politique, qui pourrait aussi être adoptée par les autres municipalités. » Les employés ont contribué à l’élaboration de ce nouveau cadre d’utilisation et ils devront y adhérer.

Le Journal a pu avoir accès à ce cadre d’utilisation, qui rappelle que la frontière entre vie personnelle et professionnelle des employés est maintenant de plus en plus mince. Dans le cadre de son travail, « tout employé est un agent d’information et un ambassadeur de la MRC. L’image que projette la MRC devant le public devrait être la préoccupation de tout employé, quelle que soit sa place dans la hiérarchie », peut-on lire dans le cadre d’utilisation.

Cet outil invite les employés à faire preuve de jugement sur Internet puisque leurs actions peuvent avoir des répercussions importantes pour leurs collègues et pour la MRC. Aussi, il importe d’indiquer que les élus et les employés sont souvent la cible sur les réseaux sociaux. Le cadre d’utilisation en fait mention dans ses objectifs : « éviter toute forme de harcèlement psychologique que pourrait subir un employé via les médias sociaux ».

Imposer des limites

Pour sa part, la MRC de Charlevoix-Est ne souhaite pas adopter une telle politique. Quant aux villes de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul, elles ont introduit une procédure interne, qui n’est pas rendue publique. « Nous avons adopté un guide d’utilisation des médias sociaux et du matériel informatique, il y a deux ans, a commenté Luce-Ann Tremblay, directrice des communications et du développement durable pour la Ville de Baie-Saint-Paul. Nous avons établi une ligne directrice et nous avons mis des limites. Nous leur rappelons qu’ils ont accès à des informations confidentielles. Pour notre page Facebook, nous avons un responsable par service et cela fonctionne bien. »

Ces outils invitent les fonctionnaires à faire preuve de « gros bon sens ». Comme autre exemple, la municipalité de Saint-Siméon a aussi décidé de limiter l’utilisation des réseaux sociaux. « Nous sommes un corps public. Nous demandons un droit de réserve à nos employés et d’être loyaux envers notre organisation, a noté le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay. Les employés peuvent aller sur Facebook durant leur pause ou pendant leur heure de dîner. Nos pages Facebook font aussi partie d’un tout et c’est moi qui en ait le porte-parole. »

Soulignons en terminant que Petite-Rivière-Saint-François travaille sur une politique et cette fois les élus devront aussi la respecter.

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