Factures d’eau : l’hippodrome veut payer… son juste dû

Par Gilles Fiset 7:14 AM - 16 janvier 2019
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Photo prise sur le site web de l’Hippodrome de la Vallée.

Pour Sébastien Harvey, président du Rodéo de Charlevoix, principal utilisateur de l’Hippodrome de la Vallée, il n’est pas question de ne pas payer les frais d’aqueduc ou d’égout, mais encore faut-il que le tout soit calculé selon les règles.

« On est d’accord avec l’idée du consommateur-payeur, mais on veut payer notre juste part, selon notre consommation véritable. On n’est pas prêt à accepter le montant tel quel », affirme Sébastien Harvey en

faisant référence à la facture de plus de 13 000 $ de taxes d’aqueduc envoyée dernièrement à l’Hippodrome de la Vallée par la municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs.

« On ne peut pas se fier aux chiffres qui ont été avancés », continue M. Harvey en parlant de la présentation faite lors de l’assemblée municipale de Saint-Aimé-des-Lacs du 9 janvier dernier.

Le conseiller Marc-André Lussier avait alors expliqué comment la municipalité s’y était prise pour estimer la consommation d’eau de l’hippodrome et ainsi fixer le montant des taxes d’aqueduc.

Sébastien Harvey s’apprête d’ailleurs à consulter sur le sujet. « J’ai fait des demandes écrites à la municipalité pour avoir des chiffres et des données par écrit et on attend des réponses. Je ne suis pas un expert en eau, mais il y a des firmes spécialisées qui conseillent les municipalités là-dessus et on veut avoir un avis d’expert ».

Pour clore la question, Sébastien Harvey a même fait une proposition pour la prochaine année. « S’ils veulent nous facturer, qu’ils installent un compteur d’eau à l’extrémité de l’hippodrome, tout simplement ».

Cette déclaration fait suite aux différentes factures de taxes d’aqueduc et d’égout envoyé à l’Hippodrome de la Vallée durant la dernière année, dont un montant de plus de 16 000 $ et une autre de 25 000 $ pour l’approvisionnement en eau durant le Sommet du G7 en Charlevoix.

Mise en demeure de 25 000 $

Au sujet de la dernière facture de 25 000 $, le conseille de Saint-Aimé-des-Lacs a fait savoir qu’il enverrait sous peu une mise en demeure pour se faire payer au plus tôt.

Une action que M. Harvey trouve précipitée. « On n’a jamais dit que l’on ne paierait pas notre facture d’eau du G7. On attend juste que les choses se règlent avec le taux de taxation pour l’eau et l’aqueduc », se défend-il en prenant comme exemple ce qui se passe dans son entreprise de travaux publics. « S’il fallait qu’on envoie des mises en demeure à tous les clients qui ne nous paient pas dans les trois mois qui suivent les travaux, ça n’arrêterait pas. Ça arrive qu’on fasse des travaux pour le ministère des Transports ou pour des villes et que l’on soit payé un an plus tard ».

Le Rodéo en péril

Sébastien Harvey a été clair en entrevue téléphonique, « C’est certain que la survie du Rodéo de Charlevoix dépend de comment les choses vont se régler avec la municipalité. Je ne peux pas être facturé comme ça pour événement de trois jours (le rodéo, NDLR), ça n’a pas de bon sens ».

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