Bonification de l'offre de jeux à Québec: Charlevoix mènera sa propre étude d'impacts

Par Emelie Bernier 4:01 PM - 20 novembre 2018
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Julie Brassard, Michel Couturier et Sylvain Tremblay.

Différents partenaires se réunissaient aujourd’hui 20 novembre à l’Hôtel de ville de La Malbaie afin de démarrer un travail d’analyse d’impact sur le Casino de Charlevoix en réaction au projet de bonification de l’offre de jeu à Québec.
Le projet de bonification du salon de jeux et la possible création d’un Casino à Québec incitent la Ville de La Malbaie, de concert avec le conseil des maires, la Chambre de commerce de Charlevoix, le Mouvement Action Chômage et Tourisme Charlevoix, à aller de l’avant avec une étude d’impact socioéconomique. Un appel d’offres sera lancé sous peu et le mandat sera confié à une firme indépendante.
«Comment ne pas réagir ici? Le Casino est un de nos moteurs, une institution très importante. C’est un joyau auquel on tient ardemment et cette menace de la bonification de l’offre de jeux plane sur nos têtes », commente le maire de La Malbaie Michel Couturier.
L’objectif de cette étude d’impact est de se doter d’arguments pour répondre à l’étude menée par Loto-Québec sur le même sujet.
« Oui, on va collaborer avec Loto Québec et la Société des casinos. Par contre, on aura nos propres statistiques vu l’importance du dossier dans Charlevoix. On se prend en main et on plaide pour que le Casino de Charlevoix soit maintenu et bonifié.
Le préfet Sylvain Tremblay fulmine devant la partialité de la démarche de Loto-Québec. « La pieuvre nourrit la pieuvre! Chez nous, perdre une institution de cette envergure aurait un effet majeur. On n’est pas naïf, on ne veut pas parler de fermeture demain matin, mais on aura certainement des pertes ! Loto Québec peut absorber des pertes pendant 10 ans, mais nous, comme société, comme territoire, on ne peut pas les absorber. Il faut tenir compte de la différence entre Québec et Charlevoix », clame-t-il.
Il est secondé par Julie Brassard du Mouvement Action Chômage. «On ne peut pas se permettre de perdre des bons emplois comme ceux du casino. Le MAC sera derrière le groupe qui s’est formé aujourd’hui », indique-t-elle.
«Si l’étude de Loto Québec avance qu’on peut bonifier le jeu sans impacts et diverge en cela de notre opinion, on aimerait avoir nos propres données socio-économiques pour se défendre. Ce qui se passe actuellement heurte notre sensibilité et nous insécurise», conclut le maire.
On souhaite que les résultats de l’étude soient connus avant l’été 2019.

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