L’immobilier au centre-ville : quitte ou double

Par Jean-Sébastien Tremblay 8:57 AM - 27 octobre 2018
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Le centre-ville de La Malbaie pourrait devenir le prochain secteur en demande, ce qui fait en sorte qu’il pourrait représenter présentement une bonne affaire pour les investisseurs immobiliers qui ont une vision à long terme.
« Présentement, tout se met en place pour notre plan de développement du centre-ville », déclare Michel Couturier, maire de La Malbaie. Il rappelle que la revitalisation de ce secteur est un grand projet qu’il caresse depuis son élection en 2013.
S’inspirant des grands projets urbains comme ceux de la rue Sainte-Catherine à Montréal et de la rue des Forges à Trois-Rivières, dans lesquels des stationnements sont amputés au profit d’espace pour les piétons, souhaite aller de l’avant en 2020. Comme l’égout et l’aqueduc de la rue Saint-Étienne doivent être refaits. Les élus profiteront de cette opportunité pour repenser cette artère.
« Nous envisageons d’installer des percées de trottoirs avec des bancs et des lampadaires par exemple », explique le maire. Globalement, il désire que la rue soit plus accueillante pour les marcheurs.
Dans la foulée, le conseil municipal a adopté en septembre une nouvelle réglementation municipale. En effet, il accorde un crédit de taxes municipales pour la plus-value générée par la rénovation des immeubles sur la rue Saint-Étienne, la rue John-Nairn et le boulevard de Comporté. Il espère que cette mesure incitera des entrepreneurs à s’y installer.
« Présentement, plusieurs immeubles se vendent au prix de l’évaluation, et même en bas », affirme le maire. Il souhaite ressusciter l’intérêt des investisseurs pour le secteur.
Gilles Dufour, courtier immobilier, dresse le même constat. « Plusieurs édifices sont présentement à vendre. Plusieurs locaux sont disponibles à la location. L’offre, elle est là », avance-t-il. Ce dernier croit que le secteur bénéficierait d’une cure de rajeunissement.
Néanmoins, M. Dufour voit le verre à moitié plein. « Les loyers y sont abordables. Les prix n’ont pas suivi le marché à cause de la faible demande. C’est le moment de signer des baux commerciaux à long terme en prévision du futur », explique-t-il. De la sorte, les entrepreneurs pourront bénéficier de la manne générée par la revitalisation du secteur, sans avoir à subir une augmentation de loyer.
Le courtier souligne que le quartier présente son lot d’avantages, qui sont souvent méconnus par la population « Tout est à proximité : les magasins, les restaurants, les services, les écoles, et même le Fleuve Saint-Laurent. Il est temps que les gens se réapproprient leur centre-ville », conclut-il.