En agriculture, la pénurie de main-d’œuvre est si forte que les employeurs ont besoin de travailleurs étrangers pour combler même des emplois spécialisés.
La présidente de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord, Jacynthe Gagnon, est inquiète pour la situation de la main d’œuvre en agriculture. « De nombreuses entreprises sont aux prises avec un important manque de main-d’œuvre, ce qui représente un frein à leur développement », affirme-t-elle dans un communiqué.
Selon les données recueillies par le Centre d’emploi agricole de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord, seulement un poste sur cinq a été comblé au cours de la dernière année pour les emplois permanents offerts dans les entreprises agricoles de ce territoire. De plus, 88% des emplois saisonniers ont été comblés par de la main-d’œuvre étrangère, provenant principalement du Mexique et du Guatemala, pour une centaine d’entreprises agricoles, soit un total de 1 100 travailleurs.
« La main-d’œuvre étrangère autrefois principalement recrutée dans les entreprises maraîchères est de plus en plus demandée pour combler des emplois spécialisés », énonce Mme Gagnon.
Cette dernière est même capable de donner des exemples dans la région. « Il y a des entreprises à Saint-Hilarion et à Saint-Irénée, entre autres, dans Charlevoix qui font appel à des travailleurs étrangers pour combler des emplois permanents dans l’élevage du porc. Des emplois considérés comme spécialisés », dit-elle.
L’immigration, une des solutions
Pour Jacynthe Gagnon, l’immigration est une des solutions pour combler le manque de main d’œuvre. Mais il y en a d’autres comme de modifier le calendrier scolaire pour permettre aux étudiants de travailler plus longtemps à la fin de l’été, donne comme exemple la présidente de l’UPA.
Des préjugés
Une des raisons qui fait en sorte que les professions liées à l’agriculture n’attirent pas beaucoup de candidats, c’est qu’il y aurait beaucoup de préjugés les entourant, pense Mme Gagnon, dont celui qu’un travailleur doit absolument avoir une force physique colossale. « C’est bien entendu que l’on travaille avec des êtres vivants, donc toutes les tâches ne peuvent pas avoir été mécanisées, mais c’est presque le cas partout. Juste les balles de foin par exemple. Il n’y a presque plus de petites balles que l’on manipulait à la main. Maintenant, ce sont d’énormes balles rondes qui sont déplacées par tracteur », affirme-t-elle en ajoutant que désormais, l’agriculture a besoin de personnes pour manœuvrer des machines et non de montagnes de muscles.
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