Usine de cannabis à Petite-Rivière-Saint-François: salaires de 18 $ /h et plus

Par Gilles Fiset 6:36 AM - 29 août 2018
Temps de lecture :

De gauche à droite : Denis Thiboutot de Salomon (présentateur du prix), Sébastien Côté (président de l’UTHC), Marilyne Tremblay (responsable du comité stratégique de l’UTHC). Courtoisie

Les 400 employés nécessaires d’ici 2020 au bon fonctionnement de la future usine de cannabis seront bien traités, promet Martin Dufour, promoteur du projet. « Ce seront des emplois à temps plein avec d’excellentes conditions de travail et très bien rémunérés », avance M. Dufour en entrevue téléphonique. « Les salaires vont être pas mal au-delà du salaire minimum. Je vais avancer un chiffre. On peut dire que quelqu’un qui va commencer dans un emploi de base gagnera au moins 18 $ de l’heure en partant », ajoute-t-il. Son groupe veut être à l’image de certaines entreprises de jeux vidéo où « l’employé est important ».
Martin Dufour et ses partenaires veulent donner priorité aux gens de Charlevoix, mais compétences spécialisées obligent, une cinquantaine des 400 postes seront très vraisemblablement pourvus avec du personnel provenant d’ailleurs. « De nouvelles familles qui vont venir s’installer dans la région », dit-il.
Recrutement
Les promoteurs de la future usine de cannabis ne craignent pas la pénurie de main-d’œuvre qui frappe la région, comme l’ensemble du Québec d’ailleurs. « Je reçois déjà des CV sur mon Facebook de gens qui veulent travailler dans notre future usine », révèle Martin Dufour en ajoutant que « partout où ils offrent des emplois dans le cannabis, les employeurs sont inondés de demandes et de CV ».
L’accessibilité de la main-d’œuvre fut d’ailleurs un des critères pour s’installer à Petite-Rivière-Saint-François en plus de leur garantir une alimentation en eau et en électricité intéressantes. « On dispose d’un bassin de population allant de Québec à Saint-Siméon », explique M. Dufour.
Tous les corps de métiers, ou presque seront nécessaires, allant de l’agent de sécurité au chimiste, en passant par le responsable de l’entretien ménager jusqu’au gestionnaire des ressources humaines. Cependant, la plus grande partie des emplois sera du côté de la culture. Les gens qui auront de l’expérience dans d’autres types de culture ou de production agricole seront les bienvenus.
Pour s’assurer d’avoir une main-d’œuvre adéquatement préparée, Groupe Kaméléon veut s’associer aux institutions d’enseignement de la région pour former eux-mêmes leurs employés grâce à des programmes spéciaux axés sur les futurs besoins de l’entreprise.
D’ici les prochains mois, le Groupe Kaméléon annoncera une foire de l’emploi qui permettra aux gens intéressés de venir porter leur CV et de discuter avec les responsables du recrutement.
Une Fondation
Les gestionnaires du Groupe Kaméléon veulent « faire leur part de bon citoyen corporatif » et mettre sur pied une fondation qui viendra en aide à des gens dans le besoin dans Charlevoix. « Il est encore tôt dans le processus pour donner des détails, mais pour l’instant, on n’a pas de cause ou d’organisme de ciblés en particulier. On va d’abord faire une analyse des besoins sur le terrain avec les gens en place et après, on verra où l’on se dirigera », affirme Martin Dufour en ajoutant que l’analyse devrait débuter avec la construction des installations de l’usine au printemps prochain.
D’autres industries à venir
« Nous, on pense que notre projet d’usine est porteur de développement économique pour tout le Grand Charlevoix », affirme en entrevue Martin Dufour du Groupe Kaméléon. « Avec notre arrivée, il va y avoir des hommes d’affaires qui vont partir des projets pour se servir des résidus que notre usine va produire. Il y a tellement de chose que l’on peut faite avec la plante de cannabis, ça va du papier au plastique biodégradable », pense M. Dufour.
Sécurité… presque maximum
N’entrera pas qui voudra dans la nouvelle usine de cannabis. « On va avoir une cote de sécurité de niveau 9 sur une échelle de 10. Le dixième niveau, c’est pour les prisons à sécurité maximum. Les entrées et même les accès à l’intérieur du périmètre seront contrôlés à 100 %. Un employé de l’étiquetage par exemple ne pourra pas avoir accès à la culture » explique Martin Dufour.
Bien entendu, le passé judiciaire des demandeurs d’emploi sera scruté. « Il y a certaines choses qui vont passer et d’autres qui ne passeront pas. Quelqu’un qui vient postuler chez nous et qui a des antécédents de vol, de trafic de drogue ou de fraude ne pourra pas travailler chez nous. Mais quelqu’un qui a été pris pour ivresse au volant, même si c’est criminel, devrait tenter sa chance. Bien entendu, si c’est un récidiviste de l’alcool au volant, là, ça sera autre chose », énonce M. Dufour.
 
 

Partager cet article