Symposium international d’art contemporain: digne de New York
Jacques Saint-Gelais Tremblay, à gauche, et le directeur du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, Martin Ouellet devant l’école Thomas-Tremblay. Le premier y lancera son premier livre, L'Enfant, dimanche, à l'invitation du second.
L’artiste Natasha Kanapé Fontaine a présenté un spectacle de musique et de poésie inspiré de la tradition améridienne lors de la dernière journée du Symposium.
Jacques Saint-Gelais-Tremblay, directeur général du Symposium, est particulièrement fier de la dernière édition. Le défi était grand, changer de lieu après 35 années dans l’aréna de Baie-Saint-Paul, et il a été relevé avec brio. Le Symposium serait même désormais au niveau de ceux présentés dans les grandes métropoles du monde des arts.
Par Gilles Fiset
« En quittant l’aréna pour l’école Thomas-Tremblay, c’était comme si on quittait nos parents pour aller fonder notre propre foyer. C’était un grand défi de s’approprier un nouveau lieu et c’est mission accomplie », affirme Jacques Saint-Gelais-Tremblay.
L’ancienne école a largement dépassé les attentes, selon le directeur. « On a rehaussé le niveau de l’événement. En utilisant les classes, ça donnait des ateliers beaucoup plus professionnels avec une meilleure luminosité et plus d’équipement dans chaque atelier. Les gens pouvaient aussi mieux entrer dans l’univers de l’artiste et ça permettait une meilleure rencontre entre le visiteur et l’artiste, la base du Symposium. C’était vraiment un événement digne de ce que l’on voit à New York ou en Europe », énonce M. Saint-Gelais-Tremblay. « Pour les gens de la région, il y avait aussi un plaisir, à mon avis, de voir que leur école était retournée à la transmission du savoir avec une nouvelle mission. Plusieurs en ont profité pour revenir voir leur école et redécouvrir le Symposium qu’il n’avait pas vu depuis des années », ajoute-t-il.
10 000 entrées
Le nombre de visiteurs aux deux événements dirigés par le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, soit l’exposition sur le peintre Paul-Émile Borduas et le 36e Symposium international d’art contemporain a totalisé près de 10 000 visiteurs, une augmentation de près de 20 % par rapport à l’an dernier, selon le directeur de l’événement artistique. « On a évalué que près de 600 visiteurs sont passés par jour. C’est du monde », affirme-t-il en terminant, un sourire de fierté au coin des lèvres.
Le prix Coup de cœur du public a été remis à l’artiste d’origine iranienne Leila Zelli pour son projet sur la guerre et la religion.
Sortir des murs l’an prochain
L’an prochain, avec la nouvelle thématique « Art, architecture, paysage et environnement », la directrice artistique du Symposium, Sylvie Lacerte, veut créer une œuvre collaborative avec l’ensemble des artistes à l’extérieur, dans les environs de Baie-Saint-Paul. « Les artistes auraient leur atelier dans l’école, mais il y aurait aussi un projet à l’extérieur », explique Mme Lacerte. « C’est assez nouveau de faire un projet collaboratif de cette ampleur, ainsi je crois que c’est possible. Même cette année, plusieurs artistes m’ont confié qu’ils auraient aimé travailler à un collaboratif, tellement la thématique “L’art et le politique” était rassembleuse », ajoute-t-elle.
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