Vernissage de l'exposition 7 jours d'avance

Par Myriam Boulianne 10:00 AM - 7 juin 2018
Temps de lecture :

Par Paul O’Neill
Les sept artistes désireux de lancer un message écologique et politique aux dirigeants qui seront présents au G7 ont procédé au vernissage de leur exposition à la date prévue, soit sept jours avant le début du Sommet.
L’idée lancée il y a près d’un an par Camil Bouchard était d’organiser une manif d’art destinée à interpeler les dirigeants du G7 afin qu’ils prennent le temps de regarder la région magnifique où ils sont réunis et le grand fleuve qui est à leurs pieds et qu’ils prennent conscience
de l’inquiétude des gens qui constatent chaque jour la fragilité de cet environnement.
Comme le disait Camil Bouchard : « Nous plaidons la cause d’une région qui est un véritable bijou de la nature, mais la vérité, c’est que des régions comme Charlevoix, il y en a des dizaines dans tous les pays du monde et que c’est toute la planète qui est un bijou. Pourtant, partout ces fragiles écrins sont aussi menacés et fragilisés que celui où se tient le G7 cette année ». Pour le vernissage, les artistes du collectif : Guy Paquet, Henriette Gagnon, Francis Gagnon, Dominique Normand, Sarah Marceau-Tremblay
et Camil Bouchard avaient confié à leur autre confrère, Humberto Pinochet, le rôle de porte-parole. Le peintre d’origine chilienne en a profité pour livrer un message bien senti, rappelant aux personnes présentes l’importance de ce fleuve, source d’inspiration de générations d’artistes venus peindre dans Charlevoix, le berceau de la villégiature au Québec. Il a souligné qu’ici comme ailleurs des dizaines d’espèces animales sont déjà disparues alors que d’autres sont menacées et qu’il est temps que nos dirigeants cessent de faire semblant d’être sensibles à la cause environnementale. Le temps presse et il est à l’action.
À côté de leur œuvre, les artistes ont tous affiché un texte parlant de leur démarche et de leurs préoccupations. Certains, comme Guy Paquet, ont opté pour un message court et percutant comme cette citation de Raymond Aron : « L’Occident ne sait plus s’il préfère ce qu’il apporte à ce qu’il détruit ». Dominique Normand a choisi de parler de ses racines autochtones et de ce qui la lie au fleuve : « Fleuve de lumière, art et terre originelle, tu coules dans nos veines, comme le sang de nos ancêtres ». Pour sa
part, Sarah Marceau-Tremblay, a adopté un ton plus incisif et ironique pour sa sculpture Totem sans Tabou, comme en témoigne cet extrait de son message : « Voulezvous savoir ce que se disaient Ken et Barbie dans Totem sans Tabou ? Barbie : « Les humains étaient vraiment punks, ils ont dit “ Fuck the World” et ils l’ont fait ».
L’exposition 7 jours d’avance est présentée sur le trottoir menant au Boisé du quai et elle sera démontée après le Sommet.
G7

Partager cet article