Possible fermeture de lits et découverture de l'urgence à l'Hôpital de La Malbaie cet été

Par Jean-Sébastien Tremblay 12:50 PM - 11 avril 2018
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À quelques mois de la période estivale, plusieurs sources, qui ont demandé de conserver l’anonymat, ont confié au Charlevoisien qu’on anticipe qu’il manquera de médecins dépanneurs pour couvrir l’ensemble des semaines de travail à l’Hôpital de La Malbaie. Ainsi, 15 lits de courte durée, sur un total de 32, pourraient fermer. De plus, l’urgence pourrait être desservie par des médecins qui n’ont pas nécessairement les compétences pour le faire, ce qui risque d’entraîner une découverture. De son côté, le CIUSSS de la Capîtale-Nationale confirme qu’il y a effectivement des quarts de travail pour lesquels il n’y a pas encore de volontaires, mais affirme qu’elle tente d’en trouver à l’échelle nationale, et qu’il est trop tôt pour se prononcer sur les services qui seront offerts.
Nous sources nous expliquent, qu’en date d’aujourd’hui, pour certaines semaines de la période estivale, seulement un médecin a manifesté sa disponibilité pour remplir les quarts de travail, alors que deux sont nécessaires. Ces derniers s’occupent des 32 lits de courte durée. Pour d’autres semaines, aucun ne s’est porté volontaire.
De la sorte, on anticipe de graves conséquences pour les patients de La Malbaie. Bien que la fermeture de lits ne soit pas confirmée, on prévoit que la tâche de travail sera si importante pour le responsable de l’hospitalisation que des lits devront être inévitablement fermés. Dans de tels cas, les malades sont transférés vers Québec. De plus, de toute évidence, les lits ne peuvent pas rester ouverts s’il n’y a pas de docteurs qui s’en occupent.
Aussi, l’urgence de l’hôpital risque d’être affectée par la situation. Nos sources nous indiquent qu’actuellement, il arrive régulièrement que l’urgentologue accompagne une personne en grande difficulté lors de son transfert vers les hôpitaux de Québec afin de s’assurer de lui prodiguer les soins nécessaires. Dans de tels cas, il est remplacé par l’un de ses collègues à  l’hospitalisation. Habituellement, il y a toujours l’un d’entre eux qui possède l’expertise pour le faire. En effet, bien qu’ils soient tous membres du Collège des médecins, ceux qui pratiquent à l’hospitalisation n’ont pas tous suffisamment d’expérience ou de compétences pour traiter certains cas l’urgence, comme ceux de traumatologie.
Pour la période estivale, on anticipe qu’il est possible que le médecin à l’hospitalisation n’ait pas les compétences requises pour traiter certains malades à l’urgence, entraînant ainsi une découverture de cette dernière. Dans de tels cas, les ambulances seront possiblement redirigées vers Baie-Saint-Paul, à 20 minutes de distance, avec tous les risques que cela comporte pour la santé des malades en état critique. De plus, ceux qui se présenteront par eux-mêmes à l’Hôpital de La Malbaie attendront pendant des heures afin de voir un professionnel.
Néanmoins, nos sources nous indiquent que l’arrivée d’un seul médecin au centre hospitalier de l’est pourrait remédier en bonne partie à cette situation hautement problématique. C’est d’ailleurs pourquoi ils sortent collectivement dans les médias. Ils espèrent que le Ministre de la Santé et que le CIUSSS de la Capitale-Nationale interviennent rapidement dans ce dossier.
En réaction, René Bouchard, du CIUSSS de la Capitale-Nationale, confirme qu’il y a effectivement des quarts de travail non comblés à l’Hôpital de La Malbaie pour la période estivale en date d’aujourd’hui. Même si l’organisme ne peut forcer un médecin à venir à La Malbaie, il a lancé un appel à l’échelle provinciale afin de trouver  des volontaires qui pourraient remplir les besoins. De plus, il envisage d’en demander plus à ceux qui pratiquent déjà dans Charlevoix. À toute éventualité, pour M. Bouchard, il est trop tôt pour en arriver à une conclusion définitive dans ce dossier.

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