Un aller-retour Saint-Irénée – Toronto pour bientôt ?

Par Jean-Sébastien Tremblay 8:14 AM - 19 février 2018
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Le premier ministre François Legault a invité les gens qui le peuvent à donner de leur temps.

Alexandre Girard, préfet suppléant de la MRC de Charlevoix-Est et maire de Notre-Dame-des-Monts et André Tremblay, responsable des opérations de l’Aéroport de Charlevoix, ont participé le 2 février dernier au Sommet sur le transport aérien régional, qui réunissait plus de 300 personnes, à Lévis. Bien que l’élu croit que certaines annonces pourraient contribuer au développement de l’infrastructure régionale, le manque de précisions quant aux critères d’attribution de l’aide financière le laisse dans le brouillard. De plus, les élus espèrent que le G7 génère des répercussions positives pour les installations Saint-Irénée
« L’annonce de la mise en place d’un nouveau Programme d’aide pour les infrastructures aéroportuaires régionales pourrait être une bonne nouvelle pour nous », avance Alexandre Girard. Celle-ci a été faite par le premier ministre Philippe Couillard, lors du sommet. De plus, le dirigeant de l’État québécois a promis de mettre en place différentes mesures pour réduire le coût des billets d’avion pour voyager à partir de destinations régionales vers les grands centres ou vice versa. « Il coûte aussi cher voyager à l’intérieur de la province qu’aller une semaine en formule tout inclus à Cuba », dénonce le maire de Notre-Dame-des-Monts.
Par contre, le tarif élevé facturé par les compagnies aériennes aux passagers n’est pas le seul frein au développement de l’Aéroport de Charlevoix. « Présentement, nous recevons principalement des vols privés ou nolisés. La piste est trop courte pour accueillir de plus gros appareils. Avant d’attirer un transporteur, nous devons l’allonger », explique-t-il. À cette fin, la MRC de Charlevoix-Est devra d’abord bénéficier du programme d’aide financière pour les infrastructures, afin de s’attaquer à l’accessibilité du transport aérien dans la région.
« Les critères d’attribution des subventions n’ont pas été annoncés par le gouvernement Couillard. Ils le seront lors du dépôt du prochain budget », affirme le préfet suppléant. D’ici là, il ne peut s’avancer sur les perspectives d’avenir de l’infrastructure située à Saint-Irénée. Néanmoins, il entrevoit déjà plusieurs problématiques. « Nous sommes dans la grande région de la Capitale-Nationale, qui compte déjà un aéroport international. Aussi, plusieurs transports s’effectuent à partir de Bagotville. Comment tirer notre épingle du jeu dans ce contexte ? Allons-nous être traités en deuxième ?», s’interroge l’élu. Par contre, selon lui, le fort attrait touristique de la région de Charlevoix est un argument qui milite fortement en faveur du développement du transport aérien. « Je rêve du jour où nous pourrons rejoindre Montréal ou Toronto à partir de Saint-Irénée », énonce-t-il.
L’impact du Sommet du G7
Alexandre Girard a confirmé que la GRC louera l’Aéroport Charlevoix lors du Sommet du G7. « Je m’attends à une bonne année pour [l’infrastructure]. À cause du G7, elle sera beaucoup utilisée en 2018 », affirme-t-il. Il espère que les retombées de l’événement international se fassent sentir rapidement et que cela contribue au développement du transport aérien régional.

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