Syndicat et employeur unis face aux Américains

Par Jean-Sébastien Tremblay 12:41 PM - 27 janvier 2018
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Le Syndicat des travailleurs du papier de Clermont a l’intention de mettre l’épaule à la roue et de joindre ses forces à celles de son employeur, Produits forestiers Résolu. Il dénonce avec véhémence l’imposition des droits compensatoires par les Américains et envisage la possibilité de mettre de la pression sur les gouvernements.
Claude Rouleau, président du regroupement de travailleurs, croit que la position des États-Unis est totalement injustifiée. « Nous sommes présentement en réflexion quant aux actions à prendre », avance-t-il. Son organisation envisage plusieurs moyens de pression en ce moment . Notamment, elle souhaite faire des représentations auprès des différents paliers de gouvernement. « Nous examinons également la possibilité de tenir des manifestations lors du Sommet du G7 auquel participera le président américain Donald Trump », poursuit-il.
L’imposition de ces nouveaux droits compensatoires a un impact sur le moral des troupes à l’intérieur des murs de l’usine. « Les employés ne sont pas contents! Néanmoins, ils sont résilients face à la situation », décrit M. Rouleau. Malgré tout, ces derniers font tout ce qui est en leur pouvoir afin d’éviter la catastrophe d’une fermeture. Ils comprennent que, même s’il s’agit d’un combat essentiellement politique, ils
peuvent contribuer à leur manière à la survie de l’entreprise. « Nous tentons de faire notre part en
travaillant à l’interne pour demeurer compétitifs. Nous contrôlons les coûts d’entretien, de main-d’œuvre et de production. Nous maximisons l’efficacité de nos ressources », soutient-il. De plus, ses collègues sont habitués à
ce genre de contexte. « Même à l’intérieur de Produits forestiers Résolu il y a de la compétition. L’entreprise reçoit des commandes et elle les fait produire à l’usine où ça coûte le moins cher », explique-t-il.
Le président du syndicat ne connaît pas la portée exacte de la décision prise au sud de la frontière. Il précise que le papier clermontois est exporté un peu partout à travers le monde, comme en Amérique latine, en Europe et en Asie. « La nouvelle taxe ne peut pas à elle seule faire fermer l’usine. Tout dépend du carnet de commandes, énonce Claude Rouleau. Celui-ci est d’ailleurs confiant que le gouvernement canadien remportera la bataille juridique contre ses voisins du sud dans ce dossier. « Nous avons gagné toutes nos batailles dans notre domaine contre [ces derniers]. Nous ferons de même pour ces nouveaux droits compensatoires !», conclut-il. Les travailleurs de Clermont dénoncent les nouveaux droits compensatoires sur le papier journal.

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