35 bougies pour l’Association bénévoles de Charlevoix (vidéo)

Par Jean-Sébastien Tremblay 12:15 PM - 1 janvier 2018
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Le service de popote roulante se poursuit à La Malbaie et à Baie-Saint-Paul.

https://www.youtube.com/watch?v=AWmrngRSY38
L’Association Bénévole de Charlevoix (ABC) fête ses 35 ans d’existence. L’organisme, qui offre plusieurs services aux aînés en plus d’être un centre de référence pour le bénévolat dans la région, ne chôme certainement pas. Elle souhaite pérenniser ses activités et poursuivre dans l’accomplissement de sa mission.
Pascal Dassylva, directeur général de l’ABC, raconte les débuts de l’organisation : « Au départ, l’organisme s’appelait Transport Plus. Il offrait des services de transports aux aînés. » En 1982, le maintien à domicile des aînés est devenue une priorité et l’ABC est alors née. Pour mieux jouer ce rôle, elle a mis en place d’autres services complémentaires, telles que les visites d’amitié, les repas communautaires, l’aide pour les courses et les sorties, l’accompagnement-transport pour les rendez-vous médicaux l’impôt bénévole, l’accompagnement en soins palliatifs et la popote roulante.
De plus, il soutient que la mission de l’ABC s’est aussi transformée au fil des ans avec l’ajout d’un volet visant le développement de l’action bénévole. En plus d’offrir des services, l’organisme a donc aujourd’hui pour mandat de promouvoir le bénévolat au sein de la communauté et d’appuyer les organismes qui sont à la recherche de bénévoles. Ainsi, toutes personnes intéressées à donner de son temps peut la contacter pour obtenir des références.
« Nous avons 100 bénévoles pour réaliser nos services », avance M. Dassylva. Considérant les services offerts, il constate une augmentation de la demande de personnes prêtes à donner de leur temps dans les organismes de lutte à la pauvreté à l’approche des Fêtes. L’ABC utilise plusieurs moyens de communication afin de diffuser ces offres de bénévolats, notamment les médias sociaux.
Le directeur général constate que plusieurs ainées souffrent d’isolement. « Plusieurs personnes âgées sont encore en forme, mais ils n’ont pas de visite. Pour eux, nos bénévoles sont les seuls visiteurs qu’ils reçoivent, » poursuit-il. Une travailleuse de milieu a été embauchée pour aider ces personnes vulnérables. « Ils ont besoin de parler et de sociabiliser. L’isolement, ça gruge à longue », énonce-t-il.
Dans la prochaine année, le défi de l’ABC sera de pérenniser les services. « Les besoins sont grandissant, mais il n’y a pas plus de sous », soutien Pascal Dassylva. Il constate que le financement est de plus en plus octroyé pour des projets spécifiques, plutôt que de soutenir la mission de l’organisme à la base. Évidemment, l’imprévisibilité des subventions gouvernementales est problématique. Néanmoins, le directeur général de l’ABC voit la situation avec philosophie : « Le projet a le mérite de répondre à un besoin pour le temps qu’il dure. Et au moins c’est une manière de faire connaître au gouvernement ce qui est important !». Il croit qu’il est essentiel que les organismes demeurent fidèles à leur mission ou leur clientèle.
Lucille Tremblay, présidente du conseil d’administration et bénévole de l’ABC est particulièrement fière du succès obtenu. « Lorsque quelque chose dure 35 ans, c’est un signe de valeur, » soutient-elle. De plus, elle fait du bénévolat auprès de la clientèle de l’organisme, en livrant des repas, en faisant des impôts bénévoles et en accompagnant des personnes en soins palliatifs. « C’est très valorisant et toujours un plaisir », décrit celle qui dit ne pas être capable de vivre sans bénévolat. Elle incite d’ailleurs toutes les personnes qui ont du temps à consacrer aux plus vulnérables à communiquer avec l’ABC. « On reçoit beaucoup plus que l’on donne », conclut-elle.

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