10 125$ pour les plus démunis de l'est

Par Jean-Sébastien Tremblay 2:19 PM - 13 Décembre 2017
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La traditionnelle Guignolée des médias dans Charlevoix-Est a parmi d’amasser la somme de 10 125 $. L’évènement, qui s’est tenu jeudi dernier au pont Leclerc de La Malbaie, a été réalisé en collaboration avec plusieurs partenaires locaux. Il permettra au Service d’aide alimentaire et budgétaire de Charlevoix-Est (SAAB) de compléter ses paniers de Noël.
Pour Suzanne côté, directrice générale de l’organisme, cette collecte de fonds est un succès. « Cette somme de 10 125 $ représente un apport important dans notre budget annuel d’environ 150 000 $, » souligne-t-elle. Cette dernière précise que ces sommes seront exclusivement investies afin de nourrir des familles locales. « Nous allons acheter des denrées de base pour compléter nos paniers de Noël », avance-t-elle. De plus, tous les achats seront faits localement.
« D’ici le 22 décembre, entre 125 et 130 familles recevront un panier de Noël. Il sera composé de produits de base, de denrées sèches, de viande et de certains produits spéciaux pour les Fêtes », décrit la directrice générale du SAAB. Même si la période d’inscription pour les ménages qui veulent en recevoir se poursuit, la distribution est déjà débutée afin que certains bénéficiaires n’aient pas à se déplacer à plusieurs reprises.
Plusieurs bénévoles ont participé à l’événement annuel. Gilles Dufour, de Via Capitale Charlevoix, énonce : « Nous faisons partie des gens privilégiés de la région. C’est important pour nous de redonner aux gens qui sont dans le besoin ». Mario Savard, directeur du Service incendie de La Malbaie, souhaite quant à lui contribuer au bien commun et rencontrer la population dans un contexte positif.
Mme Côté précise également qu’il n’y a plus de profil type de personnes ayant recours à l’aide de la banque alimentaire. « Nous recevons des demandes de gens de tous les âges, et d’autant d’hommes que de femmes », énonce-t-elle. Les citoyens vivant de l’aide de dernier recours ne représentent pas 50 % de la clientèle. « De plus en plus, nous aidons les travailleurs à faible revenu, les personnes vivant la maladie ou une séparation et les prestataires de l’assurance-emploi » avance la directrice de l’organisme dont le tiers des bénéficiaires sont des enfants.
Elle énonce du même souffle que la demande a augmenté régulièrement au cours des trois dernières années. Cette augmentation n’a rien à voir avec celle vécue entre 2011 et 2014. « Notre clientèle a doublé suivant la fermeture d’une partie de l’usine de Produits forestiers Résolu et d’autres industries », décrit-elle. D’ailleurs, le SAAB se prépare déjà pour le prochain coup dur qui frappera de plein fouet la région cette année : le trou noir de l’assurance-emploi.
En plus d’une banque alimentaire qui soutient mensuellement 50 foyers de Charlevoix-Est, l’organisme malbéen offre une multitude de services reliés à la lutte à la pauvreté. « Nous désirons que nos bénéficiaires deviennent autonomes le plus rapidement possible. Nous pouvons leur proposer un prêt sans intérêt, les accompagner pour prendre des arrangements avec leurs créanciers et défendre leurs droits », avance Suzanne Côté. Aussi, les intervenants aident les personnes dont la situation de pauvreté est occasionnée par une problématique personnelle telle que le jeu pathologique ou la dépendance à la drogue. « Nous exigeons que ces clients fassent un suivi auprès d’un spécialiste. Nous aidons les personnes qui veulent elles-mêmes s’aider », précise-t-elle.
Malgré l’importance de l’organisme pour la communauté de Charlevoix-Est, le SAAB souffre d’un manque de financement chronique. « Nous devons fermer nos portes durant la saison estivale, car nous n’avons pas les fonds nécessaires pour opérer à l’année », souligne la directrice générale. Les demandes sont alors traitées par le CLSC. Trois employés travaillent pour l’organisation qui compte su

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