Carrefour culturel : quand le passé se fait présent

Par Gilles Fiset 1:18 PM - 13 octobre 2017
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Le Carrefour culturel accueille trois nouvelles expositions qui ont en commun de présenter des œuvres dont les artistes tirent du passé leur inspiration, leur technique et même leur matériel.
Par Gilles Fiset
La première de ces expositions concerne deux porteurs de tradition de la région, Claire Thibault, de Clermont, et Jean-Guy Tremblay, des Éboulements. Mme Thibeault maîtrise l’art du tapis crocheté qu’elle transmet lors d’ateliers ou de cours particuliers, tandis que M. Tremblay exerce la profession de meunier depuis 25 ans au moulin banal des Éboulements. Sa pratique du métier ressemble à celle qui se faisait au 17e siècle. Les deux artisans sont récipiendaires de la septième édition des Prix du patrimoine de Charlevoix. On peut admirer des photos du meunier en plein travail ainsi que plusieurs tapis crochetés dans le hall d’entrée du Carrefour culturel.
                                Claire Thibault et Jean-Guy Tremblay, deux porteurs de tradition honorés.
Retrouvailles, 30 ans plus tard Au sous-sol du Carrefour culturel, on admire l’exposition Retrouvailles, 30 ans plus tard, qui comporte une quarantaine d’œuvres dessinées au crayon à mine de graphite, avec quelques ajouts de couleurs à l’encre ou au pastel de-ci de-là. Ils ont tous été faits par Bernard Béland, un artiste autodidacte qui se définit comme un amoureux des bateaux.

Bernard Béland devant l’une de ses œuvres traitant de la goélette L’Accalmie.
Le thème principal est la navigation et une trentaine d’œuvres traitent uniquement de la goélette L’Accalmie. « J’ai dessiné L’Accalmie comme je l’ai vue pour la première fois il y a trente ans quand elle était en cale sèche et aussi quand je l’ai revue en 2013, alors qu’elle n’était plus qu’une épave », affirme M. Béland. Ce dernier compare la seconde visite qu’il a faite pour voir la célèbre goélette à des retrouvailles avec un vieil ami, d’où le titre.
      Marie-Renée Otis, artiste en arts textiles, Jacques Hudon, artiste multidisciplinaire, et Jeanne D’Arc Brochu,        conservatrice à l’Espace Muséal, entourés d’œuvres de broderie.
Résurrection, la deuxième vie d’un patrimoine religieux À la suite du départ des Petites Franciscaines de Marie de leur maison mère, deux artistes se sont servis des surplus de broderies utilisées anciennement par les religieuses pour créer des œuvres d’art. Ainsi, chacun à leur façon, ils ont pu rendre hommage à la mémoire des Petites Franciscaine dans l’exposition Résurrection, la deuxième vie d’un patrimoine religieux. Marie-Renée Otis, artiste en arts textiles, a reçu des colletons, napperons et petites nappes, dont elle a retravaillé la broderie pour ajouter à ces objets usuels ce qui leur manquait afin de devenir de véritables œuvres d’art. De son côté, Jacques Hudon a utilisé deux techniques pour créer des œuvres originales. « J’ai utilisé la photographie, qui rappelle la courtepointe traditionnelle, et aussi une technique pour enluminer des images pieuses inspirée du travail des Petites Franciscaines », explique M. Hudon.
Rallye familial
Un rallye familial sur le thème des Petites Franciscaines de Marie est proposé par l’Espace muséal des Petites Franciscaines de Marie, en collaboration avec le Carrefour culturel et le Musée d’art contemporain. Tous les membres de la famille, petits et grands, peuvent y participer. Le rallye permet de bonifier les expositions des trois institutions mentionnées plus haut. On peut gagner un des nombreux prix totalisant une valeur de 450 $, dont trois prix en argent : un de 250 $, un de 125 $ ainsi qu’un de 75 $. Le rallye est offert jusqu’au 19 novembre.
 

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