Non aux compteurs d’eau à Saint-Aimé-des-Lacs

Par Eric Maltais 12:30 PM - 31 août 2017
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Marc-André Lussier, conseiller à la municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs depuis 2014.

Les membres du conseil municipal de St-Aimé-des-Lacs ont appuyé le conseiller Marc-André Lussier dans sa démarche et ont a voté à l’unanimité contre l’installation de compteurs d’eau chez les clients de son aqueduc municipal, lors de la dernière assemblée du conseil.
M. Lussier a rappelé que le gouvernement du Québec a adopté en 2011 sa Stratégie québécoise d’économie d’eau potable. Il impose ainsi des seuils limites de consommation d’eau pour les utilisateurs d’un aqueduc municipal. Dans le cas de St-Aimé-des-Lacs, cette limite est établie à 358 litres par jour par personne, tandis que celle pour tout le Québec est de 622. Cette dernière cible semble avoir déjà été atteinte en 2012. Comme la consommation des St-Aimé-des-Lacs est légèrement supérieure à la cible, le MAMOT l’oblige à installer 37 compteurs d’eau d’ici la fin 2018 pour 17 commerces et vingt résidences. Selon M. Lussier, la consommation plus faible de Saint-Aimé-des-Lacs par rapport au Québec s’expliquerait par l’absence de grands consommateurs comme des industrie.
M. Lussier a mené son étude économique, démontrant la non-rentabilité de l’installation de compteurs. L’ingénieur mécanique de formation explique : « L’évaluation du coût de ce projet est de 33 000 $. En prenant le nombre de personnes desservies, nous obtenons une économie annuelle de moins de 2 $ par personne et une période de recouvrement de l’investissement de plus de 1000 ans. C’est dire que St-Aimé-des-Lacs ne recouvrera jamais son investissement.

Ce projet est économiquement injustifiable, selon le conseiller Marc-André Lussier.

Le conseiller précise que la municipalité se situe dans une vallée alimentée par un très grand bassin versant lui fournissant de l’eau à profusion « Même à pleine consommation, notre puits, notre nappe phréatique et nos lacs ne diminuent pas de niveau, ce qui indique que la nature nous donne plus d’eau que nous n’en consommons. Il n’y a donc aucune pénurie prévisible, ni maintenant, ni pour les générations futures.»
Puisqu’il n’y a aucun bénéfice, le conseiller croit que l’argent peut être mieux utilisé pour fournir des services demandés par les citoyens, entre autres pour de l’éclairage de rues et de l’entretien des chemins municipaux comme au lac Nairne et au lac Sainte-Marie.

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