Saga de la rue privée à Petite-Rivière: rien de nébuleux légalement, sauf que…

Par Gilles Fiset 8:10 AM - 28 juillet 2017
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Photo d’archives tirée du site de la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François.

Malgré les nombreuses interventions d’un couple de Petite-Rivière-Saint-Saint-François aux séances municipales, il n’y aurait rien qui ferait accroc à la loi dans le dossier de la fameuse rue privée sans nom du secteur du Plateau. La maire songe cependant à faire respecter le schéma de l’arpenteur… pour le bien de tous.
Par Gilles Fiset
Depuis plus de huit mois maintenant, Claude Talbot et Sonia Gravel demandent au conseil municipal de Petite-Rivière-Saint-François qu’il regarde de plus près l’aménagement de la rue sur laquelle est située la résidence de Mme Gravel. Le couple se demandait pourquoi l’aménagement de la rue ne respectait pas le schéma prévu par la ville. Le maire de Petite-Rivière, Gérald Maltais, intrigué par les arguments de M. Talbot, avait affirmé vouloir faire la lumière sur le dossier. « … on a transmis le dossier à notre bureau juridique pour voir s’il n’y aurait as eu des manquements ou des oublis dans ce dossier. On trouve que ça n’a pas de bon sens et on veut voir si tout a été fait dans les règles de l’art », a-t-il mentionné en février dernier.
Joint récemment, le maire Gérald Maltais a rapporté au journal qu’il a reçu les conclusions de la procureure et que tout serait en ordre légalement. « Il n’y a pas de chose nébuleuse dans le dossier finalement. C’est une rue privée, donc on ne peut rien faire », affirme-t-il, en ajoutant qu’il attend les recommandations du ministère de l’Environnement pour ce qui est des services d’aqueduc et d’égouts. « Pour les égouts, mais surtout pour l’aqueduc, il y a des normes à respecter et on veut voir si tout est en ordre », dit le maire en entrevue téléphonique.
Cependant, Gérald Maltais admet que la situation est problématique pour les résidents de cette fameuse rue et qu’il aimerait bien que les choses changent. « Je rencontre occasionnellement les gens de ce secteur pour les amener à collaborer avec la municipalité pour essayer de transformer ça en une rue publique ou au moins, en une rue privée construite selon la description de l’arpenteur, car elle est décrite, la rue, mais elle n’est pas construite selon la description », affirme le maire. Il admet que dans une telle situation, les résidences de la rue deviennent très difficiles à vendre.
Une occasion en or
Gérald Maltais voit dans les futures recommandations du ministère de l’Environnement une possible occasion de régler les choses une bonne fois pour toutes. « Si le ministère nous recommande de modifier le réseau d’aqueduc, ça serait une belle occasion de régulariser la question de la rue privée en même temps parce que présentement, c’est le propriétaire de la rue qui a la responsabilité de la bâtir et de l’entretenir. Mais si on est obligé de faire des travaux concernant l’aqueduc pour régulariser la chose, bien pourquoi ne pas en profiter pour régulariser cette fameuse rue privée et, possiblement, la transformer en rue publique », explique-t-il.
Le journal a joint Louiselle Simard, copropriétaire de la rue avec Claude Bouchard, et cette dernière a refusé de commenter la situation.
Le couple continue de s’interroger
Mis au courant des conclusions de la procureure de la petite municipalité, Claude Talbot entend bien avoir plus d’explications. « Je ne comprends pas pourquoi on me dit que tout est correct. La municipalité a voté une loi concernant les permis de lotissement en 1995 et la rue n’y est pas conforme, même si elle a été construite en 2006. Je veux avoir les preuves que c’est conforme », affirme M. Talbot. Ce dernier invite d’ailleurs les gens qui vivraient des situations semblables dans la même municipalité à communiquer avec lui à talbot716@gmail.com.

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