L’Eagle, navire-école de la garde-côtière américaine, a quitté le quai de Pointe-au-Pic mardi dernier pour accoster à Québec, presque huit heures plus tard. Un journaliste de Charlevoisien a pu embarquer sur le navire pour cette courte croisière et s’entretenir avec l’équipage.
La vie à bord
Occupés du matin au soir, les quelque 150 cadets accompagnés d’une soixantaine de membres d’équipage et d’officiers de l’Eagle doivent se partager le peu d’espace vital disponible sur le trois-mâts de 90 mètres de long.
Des journées occupées
La majeure partie des hommes et femmes à bord sont est constituée de cadets que l’on doit former, car l’Eagle est un navire-école. « Les cadets doivent en apprendre le plus possible durant leur stage à bord et il faut les tenir occupés, ils ont donc un emploi du temps épuisant, explique la lieutenante-commandante Brooke Millard. Leurs journées commencent à 6 h 30 par une demi-heure d’exercices. Puis, il y a le déjeuner jusqu’à 7 h 45 avant les classes qui commencent à 8 h. Les cadets doivent apprendre des notions sur toutes sortes de matière comme le contrôle des dommages ou la navigation et mettre en pratique ce qu’ils apprennent. La journée de travail se termine vers 17 h après une routine de nettoyage du navire qui commence à 16 h 30. Je fais alors le tour des lieux et je vérifie que tout est propre ». Mme Millard de son côté commence sa journée encore plus tôt que les cadets. « Je me lève à 5 h pour exécuter certaines tâches administratives jusqu’à 6 h environ pour ensuite faire mes exercices du matin », précise-t-elle.
En soirée, les cadets qui n’ont pas de tâche particulière ou les membres d’équipage qui ne sont pas de quart peuvent prendre quelques minutes pour se reposer et prendre un peu de temps pour eux.
Un personnel à l’étroit
Tous les cadets et membres de l’équipage interrogés nous ont confié que leur expérience à bord du navire-école est unique et formidable, à l’exception d’une chose, le manque d’espace. « Il y a beaucoup de monde et peu de place disponible », confie Armando Vargas, un des marins de l’équipage permanent de l’Eagle, en ajoutant que « ça ne laisse pas beaucoup de place pour ton espace personnel à toi ». Même les plus sociables trouvent cette promiscuité difficile parfois. « Je suis du genre très extravertie, j’aime beaucoup les gens, mais j’ai mes limites. C’est pour cela que chaque fois que l’on accoste dans un port, je prends un peu de temps seul pour moi-même et ça me permet de recharger les batteries », révèle la cadette de première classe Raystrom.
Certains officiers ont une cabine plus spacieuse.
Malgré tout, la bonne entente règne à bord du navire. « Ça peut être très frustrant d’avoir aussi peu d’espace pour soi de temps en temps, mais tout le monde s’en accommode relativement bien. Il n’y a pas vraiment de conflit à bord », dit Travis Chapman, officier mécanicien.
Voici un salon pour les invités de marque. Il faut noter les lampes à l’huile sur la deuxième photo. Le navire a été construit en 1936.
L’Eagle dispose quand même de l’équipement de navigation moderne.
La salle de officiers dans laquelle nous avons mangé.
Relations hommes femmes : du professionnalisme
Le personnel du navire est mixte. Il y a près de 30 % de femmes sur le navire. Cela ne semble pas incommoder les uns ou les autres cependant. « On sait qu’il faut maintenir des relations professionnelles entre nous », affirme la cadette Gaby Densmore. Cette dernière ajoute que des couples se forment à l’académie des cadets, durant les sessions de cours, surtout à partir de la troisième ou quatrième année particulièrement, mais que rien ne devait paraître sur le navire. La cadette Raystrom résume la situation en une phrase. « Les relations sont professionnelles… sur le bateau », dit-elle.
La lieutenante-commandante Brooke Millard à gauche.
Pourquoi un voilier?
Selon la lieutenante-commandante Brooke Millard, l’académie utilise un voilier comme navire-école pour développer le travail d’équipe et les aptitudes au commandement de ses cadets. « Dès que l’on veut faire quelque chose sur le navire comme baisser ou monter les voiles par exemple, ça prend au moins cinq personnes. Donc il faut toujours travailler en équipes pour faire quoi que ce soit et ça donne l’occasion à beaucoup de cadets de prendre les équipes en charge et d’apprendre à diriger des gens ».
Nous avons eu l’exceptionnelle permission de monter sur une des hunes du mât central. Quelle vue!
Il faut y accéder par les cordages… comme au dix-neuvième siècle.
Lise Pilote, la grande magicienne qui a permis à plus de 3 000 Charlevoisiens de visiter l’Eagle en travaillant très fort auprès de ses nombreux contacts pour faire accoster l’Eagle à La Malbaie. De la part de beaucoup de monde, merci Lise!
L’arrivée à Québec
Beaucoup de gens attendaient le navire à notre arrivée.
Les marins sont prêts pour les manœuvres d’accostage.
La cabine du capitaine
https://youtu.be/t5vuHJTES_w
Les manœuvres
https://youtu.be/wmL5fyfuVr0
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