Y aura-t-il une lutte à la mairie de Saint-Aimé-des-Lacs?

Par Eric Maltais 12:09 PM - 13 juillet 2017
Temps de lecture :

Assistera-t-on à une lutte à la mairie en novembre prochain à Saint-Aimé-des-Lacs entre l’actuelle mairesse Claire Gagnon et le conseiller Marc-André Lussier?

C’est la question qu’il faut se poser alors que la mairesse a accusé le conseiller de se faire du capital politique dans le dossier du pavage du chemin Pied-des-Monts. M. Lussier n’y est pas allé par quatre chemins pour dire à Mme Gagnon que le chiffre qu’elle avait lancé sur les ondes de CIMT, à savoir que la municipalité avait investi plus de 1,454 M $, était erroné. Dans les faits, cette donnée contenait un montant de 504 659 $ dont la plus grande partie avait été autorisée par l’administration de Bernard Maltais.
Le conseiller Lussier s’est défendu en affirmant que le conseil n’en serait pas là aujourd’hui si une planification efficace des travaux avait été faite. « Il y a une liste de 30 projets. Il n’y a jamais eu de dates à savoir quand les travaux seraient faits et quelles étaient les priorités », argumente M. Lussier.
Ces échanges ont eu lieu après que les conseillers eurent refusé d’entériner une dépense de 100 $ que Mme Gagnon avait engagée à titre de participation au tournoi de golf de la Corporation des techniciens ambulanciers de Charlevoix. Plus tôt cette année, le conseil avait aussi refusé de défrayer 5000 $ afin de supporter une commandite au Rodéo de Charlevoix. Quant au triathlon de Saint-Aimé-des-Lacs, la municipalité pourrait ne pas le financer, en fonction de la participation que versera Tourisme Québec.
Pour revenir à mercredi dernier, Mme Gagnon avait tenté, selon nos informations, de tenir une séance de travail avant l’assemblée régulière, mais les conseillers invités ont décliné cette invitation. Ces derniers voudraient montrer à la mairesse qu’ils sont élus pour prendre des décisions et la proximité qu’elle entretient avec l’administration municipale les agacerait.
Environnement
Deux dossiers délicats ont aussi été soulevés par le public, dont la présence d’une roulotte qui servirait de remise sur une rive pour un citoyen, ce qui ne respecterait pas les règlements municipaux, de même que l’abattage d’arbres sur les rives du lac Sainte-Marie.
Marc-André Lussier a alors demandé que le conseil adopte une résolution afin que le Service de l’environnement de la MRC de Charlevoix-Est vienne inspecter les lieux et formule une recommandation. La proximité du personnel municipal avec les citoyens créerait un certain laxisme.
Compte tenu de cette tension palpable, Le Charlevoisien a questionné le conseiller Lussier à la sortie de l’assemblée afin de connaître ses intentions en vue du poste de la mairie. Il a lancé qu’il donnait actuellement 40 heures par semaine à la Corporation du saumon de la rivière Malbaie, que toutes ses énergies y étaient investies. « C’est un beau dossier mais très complexe et exigeant. »
 

Partager cet article