Agneau de Charlevoix: un couple à la conquête du Québec

Par Gilles Fiset 7:00 AM - 24 février 2017
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Depuis quelques semaines, Donald Tremblay et Annie Bérubé ont ouvert leur propre centre de transformation pour préparer et vendre les produits de leur élevage. Pour M. Tremblay cependant, ce n’est que le premier pas vers une distribution à la grandeur de la province qui pourrait faire renaître l’Agneau de Charlevoix.
Par Gilles Fiset
C’est à même leur ferme du Chemin Sainte-Croix à Saint-Hilarion que le couple a mis sur pied un centre de découpe et de transformation avec un budget réduit. « On a presque tout fait nous-mêmes. L’équipement, on l’a acheté conforme et en très bon état, mais usagé », explique Donald Tremblay en ajoutant que cela faisait longtemps que lui et sa conjointe avaient démarré le projet. « On a commencé il y a plusieurs années, ça nous a permis de bien penser à notre projet et d’y travailler à temps perdu », explique le producteur.
Non content d’offrir des découpes de viande, le couple a déjà commencé à vendre des produits transformés. « Actuellement, on vend trois sortes de saucisses et on veut proposer à nos clients des brochettes et des épaules marinées prêtes à faire cuire », révèle Mme Bérubé.
À la conquête du Québec
Pour l’instant, les Tremblay-Bérubé ne peuvent écouler leurs produits que directement aux consommateurs à leur centre de transformation. Le couple a de grands projets cependant. « Tout ce que l’on a fait jusqu’à maintenant, on l’a fait pour avoir la certification qui nous permettrait de vendre nos produits dans n’importe quelle épicerie ou boutique et même à Québec ou Montréal », Affirme Donald Tremblay qui espère obtenir cette fameuse certification dès l’automne prochain.
Renaissance de l’Agneau de Charlevoix
Si Donald Tremblay et Annie Bérubé réussissent à ouvrir les portes des épiceries à leurs produits, leur garantissant ainsi un écoulement régulier, on peut prévoir une véritable renaissance de l’Agneau de Charlevoix, première appellation réservée du Québec obtenue en 2009. « On va pouvoir écouler nos produits, mais aussi préparer ceux des autres producteurs qui voudront bien se faire certifier », énonce Donald Tremblay, dont la conjointe est bouchère de profession. D’ailleurs, deux producteurs anciennement attestés Agneau de Charlevoix ont déjà montré leur intérêt au projet de M. Tremblay, selon ce dernier.
C’est que la certification Agneau de Charlevoix bat de l’aile depuis un certain temps, l’entreprise de Saint-Hilarion étant la dernière à pouvoir afficher le prestigieux sceau.
La difficulté d’écouler avec régularité des produits d’agneaux préparés dans la région a découragé la presque totalité des producteurs à renouveler leur certification d’appellation réservée. « L’été, il y a beaucoup de touristes qui passent à nos comptoirs et on ne fournit pas à la demande, mais l’hiver on reste pris avec nos découpes de viande », révèle Donald Tremblay qui espère bien régler ce problème en fournissant les lucratifs marchés des grandes villes.
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Le couple de producteurs met les gens en garde. « On retrouve des produits d’agneaux sur les tablettes qui portent la mention Agneaux de Charlevoix, mais ce n’est pas le cas », dit Mme Bérubé. Les produits certifiés Agneau de Charlevoix portent une étiquette semblable à celle sur la photo.

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