L’Organisme de bassins versants (OBV) Charlevoix-Montmorency vient d’amorcer son travail sur la rivière Bras-du-Nord-Ouest afin d’en déterminer le débit.
Cette donnée est inexistante. Tout ce dont la ville de Baie-Saint-Paul dispose est une échelle limnimétrique (échelle de crue ) qui lui donne la hauteur du cours d’eau par l’entremise. Mercredi dernier, de fortes quantités de pluie sont tombées sur la région. L’OBV effectuait des mesures en milieu de soirée à la hauteur du pont Gariépy , au centre-ville de Baie-Saint-Paul . « Le débit a atteint 12,5 mètres cubes/seconde. La hauteur était de 55 centimètres », confie Philippe Bourdon, hydrogéologue et chargé de projets pour l’OBV Charlevoix-Montmorency.
Le lendemain matin, près du pont du boulevard Monseigneur-de-Laval, Philippe Bourdon et son frère Jean-François poursuivaient le travail. « C’est une rivière qui a une réponse rapide après une pluie. Le bassin versant est à pic ce qui lui donne de la force. Elle est plus vulnérable aux changements climatiques », fait-il observer. « Nos observations sur le débit et la hauteur enregistrés par d’autres instruments de mesure sont la base de la réflexion des autorités concernées », poursuit Philippe Bourdon.
L’hydrogéologue raconte que, dans les années 1950, le lit de la rivière était beaucoup plus large près du pont de la 138. Il s’étendait jusqu’aux terrains sportifs situés derrière le Centre éducatif Saint-Aubin. Un fait qui n’a rien d’alarmant et qui n’est pas un présage de ce qui pourrait se produire. « Le méandrement, c’est très complexe », dit-il.

L’appareil appartient Laboratoire de géomorphologie et dynamique fluviale de l’UQAR
C’est à l’aide d’un courantomètre acoustique que le débit est calculé. L’appareil fonctionne un peu comme le radar de vitesse d’un policier en utilisant le principe de l’effet Doppler. L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) a prêté l’équipement à l’OBV. Un spécialiste a aussi aidé à calibrer l’appareil.

Philippe Bourdon au travail
L’OBV réalise ce travail pour le compte de la Ville de Baie-Saint-Paul. D’autres mesures seront prises dans les prochains mois. Un rapport devrait arriver à l’Hôtel de Ville en juin.
La municipalité de Saint-Urbain a aussi de l’intérêt pour ce type d’activité étant donné qu’elle doit aussi composer avec l’érosion. « Il y a déjà eu une station hydrométrique sur la rivière du Gouffre. Elle a été enlevée dans le milieu des années 1990. On doit se débrouiller avec des moyennes alors que le cours d’eau est perpétuellement en adaptation», mentionne le spécialiste.
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