Raymond Audet, l’homme de fer
Raymond Audet devant quelques uns de ces certificats de participation à ses 60 marathons.
Raymond Audet de Baie-Saint-Paul a couru 60 marathons de l’âge de 42 ans à 66 ans, soit plus de deux marathons par année depuis 24 ans. La région ne compte plus seulement qu’un Ultraman, Jacques Desmeules, mais elle a aussi son Ironman.
Par Gilles Fiset
C’est à l’âge de 42 que Raymond Audet a commencé à courir, après avoir joué au hockey toute sa vie. « Un membre de ma parenté m’a regardé et m’a dit que je commençais à être pas mal gros. Quelques jours après, j’ai commencé à courir », relate M. Audet en riant. Et cela à porté fruit puisqu’avant de commencer son entrainement, Raymond Audet affichait un poids de 175 lb sur la balance pour redescendre à 136 lb quelque temps après avoir commencé à courir.
À force d’enfiler les kilomètres, 90 km par semaine, Raymond a pris de plus en plus de plaisir à pratiquer son sport, surtout en groupe comme pour les marathons. « Petit à petit, j’ai aimé ça et maintenant j’éprouve vraiment du plaisir à courir, surtout quand on est beaucoup, 42 000 par exemple dans un gros marathon. C’est trippant, c’est vraiment toute une ambiance » confie le sexagénaire.
Bien entendu, les performances ne sont plus les mêmes à 66 ans que dans la quarantaine. « À mes débuts, je complétais un marathon en 2 h 55 min et maintenant, c’est plus dans les trois heures quarante et même quatre heures que ça me prend », énonce le marathonien. Son plus long marathon lui a pris plus de cinq heures à terminer, mais pas à cause de l’âge ou de difficiles conditions météorologiques. « Dans le Médoc, en France en 2014, à chaque kilomètre il y avait un château dans lequel il fallait s’arrêter pour gouter un vin différent. Pour les derniers kilomètres, ils nous offraient même du fromage pour accompagner le vin », raconte Raymond Audet avec un petit sourire aux lèvres. Ce dernier fait partie d’un club sélect comprenant une vingtaine de coureurs seulement. Il a participé aux 19 éditions du marathon de Québec depuis sa création en 1998.
Malgré les années qui s’accumulent et les performances qui diminuent, Raymond Audet se sent toujours prêt à affronter un nouveau marathon. D’ailleurs, il se prépare pour celui de paris en 2017. Cependant, il doit composer avec sa grande compagne de tous les jours, la douleur. « Des blessures on en a tout le temps, il faut vivre avec ça parce que tu ne t’en tires pas sans être blessé. Tu as toujours mal quelque part, au talon, au nerf sciatique, au genou… il y a toujours quelque chose qui cloche un peu », confie-t-il en terminant.
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