Stéphane Quintal aux jeunes : «Allez à l’école…»

Invité comme conférencier dans le cadre de l’École de hockey de Clermont, Stéphane Quintal, l’ex-hockeyeur des Canadiens de Montréal et des Bruins de Boston, a laissé un message tout simple en conclusion à sa présentation faite à la Cité d’art lundi soir: « Allez à l’école… »
Aujourd’hui préfet de discipline de la Ligue nationale du hockey, M. Quintal s’est pointé le nez dans Charlevoix sur l’invitation de son bon ami, Dr Jean-Luc Dupuis. Le message combiné des deux interlocuteurs avait comme objectif de promouvoir une pratique saine du sport, même si des contacts parfois violents font partie du jeu. D’ailleurs, Dr Dupuis a livré son témoignage. Il s’est définit comme un hockeyeur de talent, passionné, qui a lui-même subi les contrecoups d’un geste dangereux qui aurait pu entraîner la perte d’un œil. Encore aujourd’hui, se remémore le médecin, il doit composer avec des conséquences de coup de bâton qu’il a reçu sous l’œil, provoquant un sévère fracture au visage. « L’agressivité fait partie de la nature humaine et l’intimidation fait partie du jeu. Mais pas l’intimidation qui traduit une violence qui vise à humilier l’adversaire. Ça, c’est un réflexe malsain ».
Quintal a livré le message d’une pratique sportive saine, rapide, intelligente qui interdit les coups vicieux et dangereux. Par l’entremise d’une présentation vidéo, il a transporté son auditoire dans les bureaux de la LNH à New York, où travaillent 600 personnes. « Il faut enlever la brutalité gratuite et c’est pourquoi je suis le seul qui défend la santé des joueurs de la LNH. Avec des gars comme Chris Pronger et Pat Lafontaine, qui ont vécu cette violence et qui ont subi de graves blessures, nous sommes bien placés pour comprendre les joueurs qui se présentent devant nous », soutient-il.
Son équipe a analysé pas moins de 700 dossiers et donné 32 suspensions. Leur travail prend une importance significative compte tenu que 30% des suspensions qu’ils ont décernées n’avaient pas fait l’objet d’un appel de la part de l’officiel en service sur la patinoire. « Nous avons maintenant accès à de multiples caméras qui nous donnent des angles nous permettant de bien analyser le jeu. Je crois que les gestes déplacés et les bagarres disparaîtront naturellement. Le jeu est rendu trop rapide et nous avons des yeux partout ».
Celui qui se définit comme avocat et juge des athlètes lance cependant un message clair aux joueurs et entraîneurs : « Apprenez à vous protéger. Quand un défenseur va dans le coin de la patinoire, qu’il regarde qui s’en vient et qu’il se place dans une position qui l’avantage, comme le font si bien P.K. Subban et Duncan Keith. Ils savent comment jouer le jeu et enlever la rondelle à l’adversaire. Il faut savoir se protéger comme joueur ».
Dernier message aux jeunes : « L’été, faites autre chose que jouer au hockey. Votre avenir de joueur ne se dessinera pas avant l’âge de 14-15 ans, selon votre développement physique. Moi, j’ai joué dans le CC jusqu’à cet âge et je n’étais vraiment pas parmi les meilleurs. Mais je suis devenu sérieux et je me suis entraîné. J’ai eu de bonnes équipes, de bons entraîneurs et pas de blessures. J’ai une belle vie mais j’ai toujours travaillé fort même pour avoir le poste que j’occupe aujourd’hui. Mais si c’était à recommencer, les études passeraient en premier. Croyez en vos rêves mais allez à l’école… », conclut celui qui a vécu ses huit plus belles années à Montréal, à deux pas de Boucherville, où il a joué son hockey mineur.
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