Un budget équilibré de 43,2 M $… pour un an seulement!

Par Eric Maltais 7 juillet 2016
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Martine Vallée

Eric Maltais

 

Les commissaires de la Commission scolaire de Charlevoix ont adopté un budget équilibré de 43,2 M $ en vue de la prochaine année scolaire, mais des sommes additionnelles devront provenir du gouvernement sinon le compte en banque reviendra dans le rouge dès l’année suivante.

Pour une deuxième année consécutive, le bénéfice de la vente de l’école Thomas-Tremblay de Baie-Saint-Paul figure dans la colonne des revenus, pour un montant de 370 000 $. On se rappellera que cette somme figurait aussi dans le présent exercice, mais que la transaction ne s’est jamais concrétisée. Ainsi, devant l’impossibilité de vendre la bâtisse, le déficit encouru passera de 400 000 $ à plus de 700 000 $ pour 2015-2016, selon le président Pierre Girard, bilan qui a été autorisé par le ministre.

Le prochain budget se situera à 43 274 244 $ et le taux de la taxation se situera à 25,506 cents du 100 $ d’évaluation, en légère baisse par rapport à l’an dernier. Les revenus de sources locales dans Charlevoix sont limités à 8 409 628 $, soit le montant maximal identifié par le gouvernement pour la perception des taxes. Le paiement des comptes se fera en deux versements, le 15 septembre et le 15 novembre. La clientèle scolaire pour la prochaine année se quantifie à 2899 élèves, une augmentation de 3% attribuable au primaire puisque le secondaire présente une diminution de son nombre d’élèves.

« Il nous faudra absolument obtenir du financement additionnel de Québec pour maintenir la qualité des services aux élèves. Le gouvernement, avec l’arrivée du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx, nous a donné un peu d’oxygène mais nous souhaitons stabiliser notre situation. Nous travaillons en collaboration avec notre députée Caroline Simard afin de régler le tout », a ajouté M. Girard.

Parmi les bonnes nouvelles, Stéphanie Marcotte, directrice des ressources financières et matérielles, a confié que de nouvelles sommes en provenance du ministère permettront d’investir dans les services aux élèves et de maintenir le personnel en place. « Il y a un réinvestissement de 122 000 $ en maternelle dans les milieux défavorisés et 113 211 $ pour un renforcement en lecture et écriture, en plus de près de 33 000 $ pour soutenir les études dirigées au secondaire. Nous bénéficions de 58 500 $ pour le soutien en classe régulière. Dans les faits, on parle de plus de 300 000 $ », explique Mme Marcotte.

Un montant de 63 000 $ aidera à soutenir la vitalité des villages en faisant la promotion des saines habitudes de vie et de la prévention contre la violence. « Nous n’avons aucune compression et une indexation du coût du système. À cela, il faut mentionner une baisse des ratios au niveau des maternelles 4 et 5 ans et les journées maladies seront monnayables », ajoute-t-elle.

Enfin, Mme Marcotte parle d’une bonification des services aux élèves et des mesures décentralisées vers les établissements, d’une bonification en orthopédagogie et de soutien aux changements de pratiques d’une valeur de 500 000 $ supplémentaires.

« On remercie et on félicite le gouvernement pour le pas en avant mais il y a encore beaucoup à faire. Sans [la ventre de l’école] Thomas-Tremblay, on est toujours déficitaire. Depuis 2010, on a coupé plus de 6 M $. Nous croyons que nous pouvons obtenir davantage que les moins que 400 000 $ que nous recevons en frais d’éloignement. Notre voisine, la Commission scolaire de l’Estuaire, reçoit plus de 1,6 M $. Nous sommes parmi les plus défavorisées des commissions scolaires de moins de 5000 élèves », conclut M. Girard.

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